Agriculture et pêches : assurer les disponibilités alimentaires

Pendant des siècles, les fermes familiales et les collectivités côtières ont été les piliers de notre société et de notre économie. Au cours des cinq dernières décennies, les politiques et les subventions fédérales qui protégeaient la production agricole et la pêche respectueuses de l'environnement ont été modifiées de manière à encourager l'aquaculture et l'agroindustrie de masse. Les multinationales ont ainsi obtenu le contrôle et les profits associés aux disponibilités alimentaires. L'agroindustrie menace notre biosécurité. Les fermes­-usines et les fermes de volailles entassent les bovins et les volailles dans des conditions inhumaines et peu hygiéniques, ce qui favorise la propagation de la maladie de la vache folle et de la grippe aviaire. Parmi les autres risques pour la santé des Canadiennes et des Canadiens, nous comptons l'administration fréquente de produits chimiques et d'hormones à ces animaux. Finalement, une grande partie des cultures sont maintenant génétiquement modifiées et aspergées de pesticides. Il existe peu de tests scientifiques nous offrant des données sur la façon dont ces cultures affectent notre santé et notre environnement. Le Parti Vert souhaite restructurer les marchés agricoles afin d'encourager l'agriculture et la pêche au sein d'une économie alimentaire nationale et de remettre aux familles une part équitable des dollars de consommation. Grâce à une économie alimentaire durable au sein d'un environnement sain, nous pouvons assurer la viabilité de l'agriculture locale à petite échelle et appuyer une transition rapide vers l'agriculture biologique, au lieu de subventionner l'agrochimie coûteuse, la production alimentaire industrielle et les cultures génétiquement modifiées. Le Parti Vert souhaite égal;ement intégrer la durabilité à long terme à la gestion des pêches côtières en améliorant la pêche de poissons sauvages et les méthodes de capture respectueuses de l'environnement. Les députés du Parti Vert collaboreront pour :
  • appuyer les zones locales, provinciales et territoriales qui ne sont pas issues du génie génétique et adopter des lois exigeant l'étiquetage des produits alimentaires génétiquement modifiés;
  • veiller à ce que les systèmes de gestion des approvisionnements comptent des marchés nationaux stables, des revenus agricoles viables et un accès simplifié aux marchés pour les producteurs de produits spécialisés et biologiques et permettre le maintien de la production non réglementée pour les petites fermes familiales et les exploitations agricoles mixtes qui vendent leurs récoltes à des marchés locaux;
  • adapter la réglementation sur la sécurité des aliments et d'autres règlements et collaborer avec les gouvernements provinciaux pour exempter certaines régions dans les règlements adoptés à l'échelle locale afin d'aider les petites et moyennes exploitations agricoles et entreprises de transformation des produits alimentaires à établir et à renforcer des économies alimentaires locales;
  • axer la recherche subventionnée par le gouvernement sur la production alimentaire biologique plutôt que sur la biotechnologie et l'agriculture énergivore;
  • réformer le cadre réglementaire de l'agriculture pour défier la concentration des entreprises, éliminer le dumping et les subventions à l'échelle internationale et continuer de permettre aux agriculteurs de conserver les semences;
  • changer, de manière fondamentale, la gestion des pêches en redéfinissant le mandat du ministère des Pêches et des Océans afin de protéger et de conserver la pêche au poisson sauvage et d'introduire un écosystème adaptatif et des méthodes communautaires qui appuient la pêche durable;
  • collaborer avec les provinces pour rétablir la pêche au poisson sauvage en se fondant sur un principe de précaution de la gestion des risques. En premier lieu, restaurer les stocks de poissons, protéger l'habitat des poissons et éliminer graduellement la pisciculture;
  • protéger les animaux en éliminant graduellement les fermes­-usines, en réduisant la distance que les animaux vivants doivent parcourir lors du transport, en améliorant la condition des animaux dans les abattoirs, à l'encan et dans le domaine du divertissement et en interdisant le commerce d'animaux exotiques;
  • collaborer avec les provinces pour s'assurer que la totalité des déchets d'élevage sont recyclés de façon sécuritaire et qu'aucun produit animal ne sert à nourrir d'autres animaux;
  • adopter une loi qui interdit l'obtention d'un brevet relatif aux formes de vie et rendre les entreprises de biotechnologie qui élaborent des cultures génétiquement modifiées responsables des dommages que ces cultures peuvent entraîner.