Économie verte, emplois écologiques

Dans plusieurs secteurs de notre économie, en raison de l'attitude flatteuse des Libéraux à l'égard des grandes entreprises et de l'absence de lois antitrusts adéquates au cours des 10 dernières années, nous avons pu constater une concentration de la prise de décision aux échelons supérieurs. Cette tendance a freiné l'innovation, la création d'emploi, la compétitivité du Canada et sa productivité tout en augmentant les risques que posent la pollution et les déchets industriels pour la santé et l'environnement. Pour remettre le Canada sur le droit chemin, le Parti Vert souhaite adopter des mesures fiscales permettant de faire des choix durables, de rehausser la responsabilité des entreprises et d'encourager les actions locales afin que les citoyens puissent jouer un rôle plus actif au sein d'une économie vigoureuse. Nous pouvons nous tourner vers une économie verte concurrentielle en adoptant des réformes en matière d'écologisation de la fiscalité (REF) et en libérant les marchés étouffés par les monopoles de multinationales gonflées à bloc. En utilisant différemment notre système fiscal et notre système de subventions, nous pouvons faire des choix de société et nous orienter vers une économie verte sans intervention musclée du gouvernement. Échanger des crédits de pollution de carbone, par exemple, encourage les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et augmente l'efficacité grâce à des solutions fondées sur le marché. De plus, nous pouvons intégrer les coûts liés à la santé, à l'environnement et à la société dans le prix des biens et des services, en imposant des taxes sur la pollution et les déchets qui n'ont aucune incidence sur les recettes. Cet incitatif ne fait pas que favoriser la durabilité, il est aussi plus juste pour les citoyens et les entreprises qui prennent des décisions respectueuses de l'environnement et de la société. En dernier lieu, nous pouvons redéfinir le bien-être économique à l'aide d'indicateurs économiques plus révélateurs qui intègrent une approche vaste pour mesurer la réussite de notre pays. Pendant trop longtemps l'économie du Canada a été axée sur des indicateurs qui ne ciblent que certains secteurs. Par exemple, le Canada mesure actuellement sa réussite au plan économique à l'aide du produit intérieur brut(PIB). Toutefois, malgré le fait que le PIB continue d'augmenter au Canada, les Canadiennes et les Canadiens ne croient pas que leur qualité de vie s'améliore. ourquoi le nombre d'enfants et de familles qui vivent au seuil de la pauvreté augmente-t-il? C'est simple : le PIB ne tient pas compte de certains facteurs comme la qualité de vie, le bénévolat, la satisfaction au travail et la santé. Nous pouvons mesurer de façon beaucoup plus exacte la réussite du Canada en intégrant l'Indice canadien de bien-être (ICBE). Cet indice mesure notre bien-être national, par exemple, au plan de la production économique, des transactions financières, de la qualité de vie, de la santé physique, de la santé mentale, des conditions environnementales, de l'éducation, du logement, du bénévolat et de la stabilité. Ce sont tous des éléments liés à des collectivités en santé et à une économie verte. En comprenant la direction qu'emprunte notre pays, nous pouvons mieux définir nos politiques fiscales et sociales. Les députés du Parti Vert collaboreront pour :
  • adopter la Loi sur la mesure du bien-être canadien et mettre en place l'Indice canadien de bien-être;
  • entreprendre les modifications fiscales partielles et graduelles qui n'ont aucune incidence sur les recettes pour imposer des taxes sur l'utilisation des ressources, des redevances pour pollution et des taxes sur la valeur des terrains qui reflètent les profits des entreprises, plutôt que des impôts sur le revenu, des taxes à la consommation et des taxes professionnelles;
  • examiner les modifications fiscales vertes tous les trois ans afin de surveiller les progrès et de rajuster le déséquilibre budgétaire;
  • créer des milliers d'emplois écologiques en encourageant la création d'industries à faibles émissions dans les secteurs les plus touchés par l'abandon des secteurs des ressources naturelles;
  • adopter des lois antitrusts plus rigoureuses et plus efficaces dans des secteurs concentrés de l'industrie;
  • réduire les impôts pour les petites et moyennes entreprises au cours des cinq premières années suivant leur création;
  • fournir des réseaux de soutien financier à risque élevé qui encourageront les personnes à investir dans des entreprises novatrices.