OTTAWA — Le Parti vert du Canada appelle le gouvernement fédéral à prendre des mesures audacieuses pour rendre les véhicules électriques (VE) plus abordables et accessibles. Le parti met en garde : les objectifs climatiques du Canada sont en péril en raison de prix trop élevés et d’un soutien politique insuffisant.
Le transport est la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre au pays, après la production de combustibles fossiles. Pourtant, malgré un mandat fédéral exigeant que 20 % des nouveaux véhicules vendus soient zéro émission d’ici 2026, seulement 7,5 % des véhicules vendus le mois dernier étaient électriques — soit moins de la moitié de la cible. Il s’agit d’une forte baisse par rapport à décembre 2023, où la part atteignait 18 %, juste avant l’abolition soudaine de la subvention fédérale de 5 000 $ pour l’achat d’un VE.
Le Parti vert propose un plan en trois volets pour relancer la vente des VE et rendre le transport propre accessible aux Canadien·ne·s :
- Éliminer progressivement les droits de douane sur les VE fabriqués en Chine sur une période de cinq ans pour permettre l’arrivée de modèles plus abordables sur le marché canadien. Les tarifs actuels maintiennent les prix élevés et limitent le choix des consommateurs, alors que les fabricants nord-américains tardent à offrir des modèles à prix raisonnable.
- Rétablir la subvention fédérale pour l’achat de VE, à partir de 5 000 $, puis la réduire de 1 000 $ par année pour encourager l’adoption précoce. Cet incitatif avait joué un rôle clé dans la croissance des ventes de VE à travers le pays.
- Introduire une prime à la casse, commençant à 500 $ et augmentant de 500 $ par année jusqu’à un maximum de 3 000 $. Cette prime s’appliquerait aux véhicules à essence ou diesel, et serait éliminée une fois qu’une majorité de ces véhicules auront été retirés de la circulation.
Ces mesures visent à réduire les coûts initiaux pour les automobilistes, à améliorer la qualité de l’air et à aider le Canada à atteindre ses cibles de véhicules zéro émission. Elles introduiraient également une concurrence attendue depuis longtemps dans un marché dominé par des modèles haut de gamme.
Permettre l’entrée de VE chinois à bas prix au Canada offrirait plus de choix aux consommateurs, à un moment où les familles peinent à suivre la hausse du coût du logement, de la nourriture et du transport. Par exemple, la BYD Seagull, un modèle chinois avec une autonomie de 305 km et une capacité de recharge rapide, se vendait environ 13 290 $ CAD en 2024. Un ménage canadien à deux voitures qui remplace un véhicule par une Seagull pourrait recevoir jusqu’à 7 000 $ en subventions combinées, selon la proposition du Parti vert. Le prix d’une voiture électrique neuve pourrait ainsi être réduit à aussi peu que 6 000 $.
Le Parti vert avertit que sans une action fédérale plus forte, le Canada risque de rater à la fois ses cibles climatiques et l’occasion d’alléger concrètement le fardeau financier des ménages. La transition vers des transports propres doit être à la fois efficace sur le plan environnemental et accessible sur le plan économique. Les Verts continueront de faire pression pour un transport en commun abordable, sobre en carbone et fiable dans toutes les régions du Canada, y compris les zones rurales. Mais il est clair que les Canadien·ne·s veulent aussi avoir le choix. Pour tourner la page sur les moteurs à combustion interne, les VE sont une solution accessible et compétitive.
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Laurie MacMillan
Directrice des communications
Parti vert du Canada