OTTAWA — Le Parti vert du Canada se dit profondément préoccupé par les conclusions du Bulletin climatique 2024 du Canada, qui confirme que le pays n’est pas en voie d’atteindre sa cible juridiquement contraignante de réduction des émissions de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.
« Le Canada a pris un engagement légalement contraignant de réduire presque de moitié ses émissions d’ici 2030. Les conclusions publiées aujourd’hui par l’Institut climatique du Canada démontrent que nous n’y arrivons pas », a déclaré Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada. « Cet échec n’est pas seulement une déception politique. C’est une violation de nos obligations légales et une trahison morale envers les générations futures. »
Lorsque la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée en 1992, toutes les réductions devaient être mesurées par rapport aux niveaux de 1990. Cette année-là, les émissions canadiennes de gaz à effet de serre s’élevaient à 589 mégatonnes. En 2005 — l’année de référence choisie par le Canada pour ses cibles de l’Accord de Paris — elles avaient grimpé à 759 mégatonnes. Selon le rapport 2024 de l’Institut climatique du Canada, les émissions se situent maintenant à 694 mégatonnes. Cela signifie que le Canada demeure bien au-dessus des niveaux de 1990, alors que de nombreux pays européens ont déjà réduit leurs émissions de plus de 50 % par rapport à 1990.
Le Parti vert exhorte le gouvernement fédéral à renforcer immédiatement son plan climatique afin que le Canada respecte sa cible de 2030. Ne pas atteindre cette cible minerait la crédibilité du pays, aggraverait les impacts climatiques qui dévastent déjà des communautés et augmenterait le coût de l’inaction.
Le Parti vert demande au gouvernement de :
- Accélérer dès maintenant la réduction des émissions en mettant fin aux subventions aux combustibles fossiles et en développant massivement les énergies renouvelables.
- Adopter des plans de mise en œuvre exécutoires avec des trajectoires claires, secteur par secteur, d’ici 2030, assortis de mécanismes de reddition de comptes et de sanctions en cas d’échéances ratées.
- Assurer une transition juste en respectant les droits des peuples autochtones et en garantissant que les communautés vulnérables bénéficient équitablement de la transition énergétique.
- Investir dans la résilience en renforçant la préparation aux catastrophes, les infrastructures et les systèmes de santé publique pour protéger la population canadienne face aux impacts climatiques croissants.
Le Parti vert s’inquiète aussi du fait que le gouvernement Carney n’ait toujours pas présenté de nouvelle législation climatique pour remplacer les mesures essentielles qu’il a abrogées. Affaiblir les mesures existantes confirme la réputation du Canada comme « vilain climatique ». En tant que grand pollueur mondial, nous savons que chaque fraction de degré évitée dans le réchauffement planétaire sauvera des millions de vies — ici comme ailleurs. Le temps des compromis et des demi-mesures est révolu.
« Le Canada a raté toutes les cibles climatiques qu’il s’était fixées. Nous ne pouvons pas manquer celle de 2030 », a ajouté May. « Le gouvernement doit agir avec l’urgence qu’exige la science et qu’impose la loi. Les Canadiennes et les Canadiens méritent rien de moins. »
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