OTTAWA — Que nous révèlent les 100 premiers jours du premier ministre Mark Carney sur ses intentions en matière de climat? La réponse est apparue clairement dans l’annonce d’aujourd’hui sur la stratégie industrielle : abrogation sans remplacement.

Lors de sa conférence de presse, Carney a confirmé son intention de suspendre le mandat sur les véhicules électriques (VE), sans proposer de politique de remplacement pour maintenir le Canada sur la voie de la décarbonisation. Cette décision s’ajoute à la liste déjà longue de reculs climatiques de Carney, comme l’abolition de la tarification carbone pour les consommateurs, un outil essentiel de réduction des émissions.

Ces inquiétudes furent aggravées par le discours du Trône de Carney, ayant omis toute référence aux cibles du Canada dans le cadre de l’Accord de Paris. Au moment où les inondations, les vagues de chaleur et les feux de forêt ravagent nos communautés, les Canadiennes et Canadiens ont besoin d’un leadership climatique audacieux, non pas d’omissions et de reculs.

Le Parti vert du Canada appelle Mark Carney à s’inspirer de son propre livre, Values(s): Building a Better World for All. Il y identifiait clairement l’urgence climatique comme l’une des menaces existentielles les plus graves de notre époque et soulignait le besoin urgent d’une action collective et décisive. Or, comme premier ministre, il a abandonné cette conviction, consacrant son temps à démanteler les politiques climatiques plutôt qu’à les renforcer.

« Les cent premiers jours de Carney démontrent clairement qu’il fait reculer l’action climatique à chaque tournant. Supprimer la tarification carbone, démanteler les lois, annuler le mandat sur les VE, ce ne sont pas les décisions d’un dirigeant sérieux face à l’urgence climatique », a déclaré Elizabeth May, députée de Saanich–Gulf Islands et cheffe du Parti vert du Canada.

Le Parti vert appelle le gouvernement à changer de cap et à offrir le leadership climatique dont le Canada a besoin : un budget climatique transparent et fondé sur la science, un mandat ferme et ambitieux pour les véhicules à zéro émission, ainsi que des politiques audacieuses qui remettent le Canada sur la voie pour atteindre — et dépasser — nos engagements de Paris.

« Le premier ministre sait ce qu’il faut faire, il l’a écrit dans son propre livre. Il est temps qu’il agisse selon ses propres déclarations. Les Canadiens et Canadiennes ont besoin d’un gouvernement qui reconnaît que nous n’avons plus de temps pour les retards, les demi-mesures et les reculs. La crise climatique exige une action audacieuse et fondée sur la science. Tout le reste n’est qu’un échec », a ajouté May.

Le Canada ne peut pas se permettre de reculer. Le Parti vert continuera de lutter pour des actions urgentes et décisives, à la hauteur de la crise climatique, afin d’assurer un avenir viable pour les générations à venir.

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