OTTAWA — La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, et la sénatrice indépendante Marilou McPhedran ont tenu aujourd’hui une conférence de presse conjointe pour souligner une nouvelle façon de faire de la politique, fondée sur des valeurs communes, et pour présenter leurs priorités législatives partagées pour la session parlementaire d’automne, avec un accent particulier sur les droits des jeunes, la participation démocratique et l’équité entre les sexes.
Au cœur de leur collaboration se trouve le projet de loi S-222, déposé par la sénatrice McPhedran, qui abaisserait l’âge de vote fédéral de 18 à 16 ans. Le projet de loi permettrait également aux jeunes de 14 et 15 ans de se préinscrire auprès d’Élections Canada afin d’être prêts à voter dès qu’ils atteignent 16 ans.
« Depuis le tout début, ma priorité a été de présenter un projet de loi pour élargir le droit de vote au Canada afin d’inclure les jeunes de 16 et 17 ans, et de permettre aux jeunes de 14 et 15 ans d’enregistrer leur intention de voter à 16 ans », a déclaré la sénatrice McPhedran. « Une campagne nationale est en pleine croissance, et des jeunes leaders partout au pays en ont fait une priorité absolue. Rien n’est garanti au Parlement, mais mon objectif immédiat est de faire en sorte que ce projet de loi soit étudié en comité afin que les jeunes Canadiens puissent eux-mêmes démontrer pourquoi il est logique d’élargir le droit de vote. »
Elizabeth May, qui avait déjà présenté des projets de loi similaires à la Chambre des communes lors de parlements précédents, a confirmé qu’elle parrainerait le projet de loi lorsqu’il arrivera à la Chambre. Elle a souligné les avantages démocratiques d’un vote plus précoce. « Les recherches démontrent que si vous ne votez pas à votre première occasion, vous êtes peu susceptible de voter à votre deuxième ou troisième », a-t-elle affirmé. « Voter à 16 ans augmente la probabilité que les jeunes commencent leur vie électorale dans leur communauté d’origine. À 16 ans, on peut conduire une voiture, on peut travailler et payer des impôts. Il est logique qu’on puisse aussi voter. »
Les deux parlementaires ont également tiré la sonnette d’alarme concernant l’équité entre les sexes sous le gouvernement Carney.
« Nous observons un réel schéma avec le premier ministre Carney, avec la troïka d’hommes d’affaires blancs qui sont maintenant au sommet du gouvernement », a déclaré la sénatrice McPhedran. « Ce n’est pas une bonne image pour ce nouveau gouvernement, surtout quand nous avons à peine 30 % de femmes à la Chambre des communes et que le financement du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres est appelé à être réduit de 80 %. »
Elizabeth May a lié cet avertissement à une inquiétude plus large concernant le recul démocratique. « Nous sommes à un carrefour dangereux pour les démocraties libérales dans le monde », a-t-elle dit. « Les événements aux États-Unis montrent à quelle vitesse les droits peuvent être érodés. Le Canada ne doit pas suivre cette voie. Si les femmes ne sont pas présentes à la table, si les jeunes ne sont pas pris en compte dans les décisions clés, c’est notre avenir qui est gaspillé. »
Le projet de loi sera débattu au Sénat cet automne. S’il est adopté, Elizabeth May s’est engagée à le parrainer à la Chambre des communes.
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