Ottawa — La cheffe du Parti vert et députée de Saanich–Gulf Islands Elizabeth May, accompagnée de l’ancien député vert et candidat du Parti vert dans Kitchener Centre Mike Morrice, soulignent les gagnants et les perdants du budget libéral 2025 :

Ce budget est en effet un budget de sacrifices pour les programmes importants pour les Canadiens — la lutte pour le climat et l’environnement, ainsi que le système de santé — mais pas pour les milliardaires, les multinationales et les géants étrangers des énergies fossiles.

L’engagement du Canada à réduire ses émissions de carbone dans le cadre des Accords de Paris est totalement ignoré. De même, le plafond imposé au secteur pétrolier et gazier a été supprimé, tout comme de nombreux programmes liés au climat, tandis que la production pétrolière et gazière a augmenté.

La « superdéduction à la productivité » n’est qu’une subvention de capitaux précipitée pour faire concurrence à la « Big Beautiful Bill » de Donald Trump.

Un réseau électrique national est la pierre angulaire d’une véritable décarbonisation. Le budget propose des déductions fiscales fragmentaires, mais aucune stratégie ni aucun leadership fédéral, essentiels pour rassembler les acteurs provinciaux.

Le programme Maisons vertes a été abandonné parce qu’il était trop populaire — et le nouveau programme Build Canada Homes ne prévoit aucune disposition pour la rénovation du parc immobilier existant, qui est le moyen le plus efficace pour réduire les émissions du secteur du logement.

« Ce budget sacrifie 56 milliards de dollars en services publics, comme un programme qui aidait les habitants de ma communauté à rénover leurs maisons et à économiser sur leurs factures d’énergie, tandis que les géants étrangers des énergies fossiles et les milliardaires continuent de s’enrichir comme des bandits », a déclaré M. Morrice.

Les perdants sont les suivants : la nature, sans aucune subvention annoncée pour atteindre les engagements canadiens de la COP15 — 30 % d’aires protégées d’ici 2030 — visant la protection de l’environnement canadien, ni pour la réhabilitation du saumon sur la côte Ouest, et sans mention du programme des Gardiens autochtones.

L’adaptation au changement climatique n’est mentionnée que dans le cadre d’un engagement à louer quatre nouveaux avions bombardiers d’eau, une contribution minime à ce qui doit être un effort national majeur.

Une réduction de 484 millions de dollars des dépenses consacrées aux Services aux Autochtones n’est pas compatible avec une véritable réconciliation.

Les perdants sont aussi les Canadiens propriétaires de petites et moyennes entreprises — représentant 50 % du PIB et fournissant 66 % des emplois dans le secteur privé — presque aucunement mentionnés dans le budget et éclipsés par les « projets d’intérêt national ». Selon le critique des Petites et moyennes entreprises du Parti vert, Michael Holbrook, la colonne vertébrale de l’économie canadienne a clairement besoin d’un ostéopathe.

Les grands perdants sont enfin les Canadiens qui veulent réduire les coûts de l’énergie des habitations. Le programme pour les maisons plus vertes est éliminé, sans aucun remplacement.

Aucune subvention pour aider les Canadiens qui cherchent à passer à l’électrique. Aucune coupure dans les tarifs qui rendent l’énergie solaire plus chère pour les Canadiens.

Aucune amélioration des prestations pour les personnes handicapées afin de les sortir de la pauvreté.

Les coupes monumentales dans le service public prendront des années à se rétablir.

Cependant, les Verts accueillent les investissements pour CBC/Radio-Canada, un milliard de dollars pour les logements avec services de soutien, la continuité des investissements pour le programme de repas scolaires, pour le système de soins dentaires, le train à grande vitesse, la reconnaissance des titres de compétences étrangers, et les engagements du programme Maisons Canada, pour lequel le Parti vert demande une définition claire de l’abordabilité. Le fonds pour le Youth Climate Corps a du potentiel, mais les investissements pour ce dernier ne sont que marginaux et s’apparentent à un projet pilote.

Les grands gagnants du budget sont enfin les entreprises multinationales qui profiteront de la superdéduction à la productivité, réduisant le taux d’imposition effectif marginal du Canada afin de faire concurrence aux investissements américains — avec les grandes entreprises étrangères comme General Electric, Hitachi, entre autres, qui s’apprêtent à recevoir des milliards de subventions grâce à des technologies nucléaires incertaines. Il en va de même pour les multinationales comme Shell, Petronas et PetroChina (sous le nom LNG Canada), et d’autres qui seront qualifiées de projets d’intérêt national par le gouvernement.

« Pour les Verts, sans amendements et négociations, l’appui au budget dans son état actuel est infaisable », explique la cheffe du parti, Elizabeth May.

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