OTTAWA — Le Parti vert du Canada est profondément préoccupé par les informations faisant état de l’arrestation de Leocadio Juracán, coordonnateur de la réforme agraire du Comité paysan du Plateau (CCDA), à l’aéroport international La Aurora au Guatemala.
M. Juracán, un défenseur des terres et militant des droits humains respecté, aurait été arrêté alors qu’il se rendait en Afrique du Sud pour participer à une conférence mondiale sur l’apprentissage des mouvements sociaux. Son arrestation, ainsi que les accusations portées contre lui — apparemment liées à son plaidoyer pacifique en faveur des communautés autochtones et paysannes — constituent une violation alarmante des normes internationales en matière de droits humains.
Le Parti vert du Canada condamne fermement la criminalisation des défenseurs des terres et des droits humains au Guatemala. Nous exprimons notre solidarité avec M. Juracán ainsi qu’avec toutes les personnes et organisations qui œuvrent pour faire respecter les droits des Autochtones, protéger les territoires ancestraux et défendre la justice agraire.
Nous appelons le gouvernement du Guatemala à :
- Libérer immédiatement et sans condition Leocadio Juracán
- Garantir sa sécurité et sa protection durant les procédures judiciaires
- Mettre en œuvre les recommandations du Rapporteur spécial des Nations Unies, y compris un moratoire sur les expulsions forcées et une amnistie pour les défenseurs des terres criminalisés
- Mettre fin à la persécution ciblée des dirigeants et organisations autochtones et paysannes
En tant que signataire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres traités internationaux relatifs aux droits humains, le Guatemala a l’obligation claire de protéger les droits de ses citoyennes et citoyens, en particulier ceux qui sont les plus à risque. La criminalisation persistante du travail pacifique en faveur des droits humains mine l’état de droit et érode la confiance du public envers les institutions démocratiques.
« L’arrestation de Leocadio Juracán rappelle brutalement les dangers auxquels sont confrontés celles et ceux qui défendent la terre, les peuples et la justice. Son seul “crime” est de se tenir aux côtés des communautés autochtones et paysannes dans leur lutte pour la dignité et les droits. Le Canada doit faire entendre sa voix, et la communauté internationale doit agir — car le silence face à l’injustice équivaut à la complicité », a déclaré Elizabeth May, députée de Saanich–Gulf Islands et chef du Parti vert du Canada.
Le Parti vert du Canada se tient fermement du côté de la justice, de la dignité et de l’autodétermination de tous les peuples. Nous exhortons la communauté internationale à suivre de près cette affaire et à soutenir les efforts visant à protéger les défenseurs des droits humains à l’échelle mondiale.
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