OTTAWA — Le Parti vert du Canada reproche au gouvernement libéral de prendre le parti des dirigeants d’Air Canada en forçant les agentes et agents de bord à retourner au travail par un arbitrage obligatoire à la suite de la grève déclenchée aujourd’hui.

Plus de 10 000 agentes et agents de bord représentés par le SCFP ont quitté leur poste après près de huit mois de négociations bloquées. Ces travailleuses et travailleurs ont consenti à des sacrifices pendant des années — réductions salariales, perte de vacances — lors des crises financières de la compagnie. Aujourd’hui, les dirigeants encaissent des millions en rémunération. Quelques heures seulement après le déclenchement de la grève, la ministre du Travail, Patty Hajdu, a ordonné au Conseil canadien des relations industrielles d’imposer un arbitrage, privant ainsi les travailleuses et travailleurs de leur droit de grève.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, affirme que cette décision contrevient aux droits fondamentaux protégés par la Charte. « Quand Air Canada était au bord du gouffre, ce sont les agentes et agents de bord, ainsi que d’autres travailleuses et travailleurs, qui ont sauvé la compagnie. Aujourd’hui, on leur dit que leur voix ne compte pas. Ce n’est pas le Canada auquel nous croyons — les travailleuses et travailleurs ont droit à une véritable négociation, sans être réduits au silence par le pouvoir des grandes entreprises et la commodité du gouvernement. »

Les verts pressent Air Canada de retourner à la table de négociation de bonne foi, de redonner ce qui a été enlevé aux travailleuses et travailleurs, et de respecter les droits de celles et ceux qui assurent le bon fonctionnement de la compagnie.

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