SIDNEY, C.-B. — Lors d’une conférence de presse à Sidney (C.-B.), la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a demandé au gouvernement fédéral d’agir rapidement et de façon décisive en réponse à la lettre du président des États-Unis, Donald Trump, publiée dans les médias sociaux à la fin de la journée d’hier. Cette lettre se fonde sur des allégations fictives selon lesquelles des drogues afflueraient à la frontière nord des États-Unis. Elle menace d’imposer des droits de douane de 35 % sur tous les produits canadiens. Les Verts préviennent que l’hésitation exposera dangereusement les travailleurs, les fabricants et les communautés.

« L’agression commerciale de Donald Trump à l’égard du Canada n’a pas commencé cette semaine », a déclaré la chef du Parti vert, Elizabeth May. « Ce n’est que la dernière d’une série de mesures déstabilisantes. Le Canada n’est pas impuissant. »

Nous demandons instamment que

1) Le Canada perçoive la taxe sur les services numériques telle que promulguée par le Parlement du Canada, de concert avec les efforts mondiaux au sein de l’OCDE pour faire face aux géants de la technologie prédateurs.

2) Reconnaissant que le président américain Donald J. Trump a clairement indiqué que l’économie américaine n’a besoin de rien de la part du Canada, nous créerons immédiatement des réserves stratégiques pour la potasse, avec la possibilité de créer d’autres réserves stratégiques de ressources naturelles à l’avenir.
Le Canada exporte actuellement pour 3,5 milliards de dollars de potasse vers les États-Unis.

Le Canada exporte actuellement pour 3,5 milliards de dollars de potasse vers les États-Unis.

Nous pouvons acheter nos ressources et les conserver dans des réserves stratégiques. Lors des élections de 2025, le Bureau parlementaire du budget a examiné la proposition des Verts d’émettre des obligations d’épargne du Canada à un taux d’intérêt simple de 5 %, émises uniquement à l’intention des particuliers canadiens, et non des banques ou des courtiers, pour un coût de 4,2 milliards de dollars. L’analyse du DPB sur les obligations d’épargne du Canada est publiée sur le site web du DPB comme « l’émission d’obligations de détail » coûtant 145 millions de dollars par an en intérêts.

« En choisissant la potasse comme première réserve stratégique, le Canada vise les principaux partisans républicains américains du puissant lobby du maïs et de l’éthanol. Nous pouvons financer la réserve de potasse au moyen de nouvelles « obligations pour sauver le Canada ». En outre, nous protégeons le Canada en taxant les géants de la technologie qui ont causé des dommages à de nombreux aspects de la société canadienne.

Mme May a évoqué le programme 2025 du Parti vert, qui comprend des propositions susceptibles d’atténuer l’impact de la volatilité des droits de douane tout en renforçant la souveraineté économique. L’un des outils clés est la création de réserves stratégiques pour des ressources essentielles telles que l’aluminium et la potasse. Ces réserves seraient détenues par des sociétés d’État et constituées par le biais de transactions non budgétaires.

« Si le Québec peut avoir une réserve stratégique de sirop d’érable, le Canada peut certainement créer des réserves pour isoler les secteurs des ressources et les travailleurs tout en infligeant un maximum de dommages à la base politique intérieure de Trump », a déclaré Mme May.

Mme May a également appelé au lancement d’« obligations Sauver le Canada », un outil d’investissement fabriqué au Canada sur le modèle des obligations de guerre des générations passées. Ces obligations publiques permettraient aux Canadiens d’investir directement dans les infrastructures nationales, la résilience de la chaîne d’approvisionnement et l’autonomie économique, tout en offrant un solide retour sur investissement de 5 % aux détenteurs d’obligations canadiennes.

« Les Canadiens sont prêts à aider à défendre ce que nous avons construit ensemble », a déclaré Mme May. « Mais nous avons besoin de plus que des slogans sur la souveraineté. Nous avons besoin de mécanismes, d’outils et de stratégies. C’est ce que nous proposons.

« Nous avons déjà vu ce film », a déclaré M. May. « Trump fabrique une crise et met les autres pays au défi de cligner des yeux. Si nous continuons à répondre à une escarmouche commerciale à la fois, nous serons toujours sur nos talons. Il est temps d’adopter une vision à long terme et de construire enfin la résilience économique dont le Canada a besoin. »

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Laurie MacMillan

Directrice des communications

Parti vert du Canada

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