OTTAWA - Des milliers de personnes fuient leur domicile tandis que des millions d'autres respirent un air toxique. Pendant des décennies, les scientifiques ont prévenu que le réchauffement des températures moyennes entraînerait des phénomènes météorologiques catastrophiques et des incendies qui menaceraient les communautés à travers le Canada et le monde et coûteraient de nombreuses vies.
Ces avertissements méritaient d'être considérés, mais les gouvernements n'ont pas écouté. Après huit ans au pouvoir, ce gouvernement soi-disant progressiste vient tout juste de finaliser sa stratégie. Comme pour la plupart des propositions du Parti libéral pour lesquelles il a un « plan d'action », cette stratégie reste terriblement insuffisante et inadéquate.
« Est-ce le mieux que les Libéraux puissent faire ? Pas de décès dus à la chaleur d'ici 2040 !? », a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert. « Les décès dus à la chaleur sont les plus faciles à prévoir et les plus évitables parmi toutes les catastrophes climatiques. Les éléments critiques et essentiels de l'adaptation aux dômes de chaleur comprennent les centres de refroidissement, les arbres urbains et l'accès partagé à l'eau. Nous devons rétablir les fontaines d'eau publiques et nous avons besoin d'un approvisionnement en nourriture pour les centres de refroidissement. »
« Les Libéraux continuent de faire ce qu'ils font le mieux, à savoir reporter la responsabilité sur les générations et les gouvernements à venir en retardant les investissements nécessaires. Ils dépensent 30 milliards pour un oléoduc destiné à leurs amis des grandes compagnies pétrolières, mais ont du mal à trouver plus de 1,6 milliard sur cinq ans pour nous protéger des tempêtes à venir ? Ils ne sont pas sérieux », a déclaré le chef adjoint Jonathan Pedneault.
Contrairement au gouvernement libéral soutenu par le NPD, le Parti vert annulerait immédiatement l'oléoduc TMX et tous les nouveaux projets d'exploration pétrolière qui profitent aux riches investisseurs des grandes sociétés pétrolières à l'étranger et réorienterait l'argent et la main-d'œuvre vers des projets d'adaptation immédiats et nécessaires pour protéger nos infrastructures essentielles d'un océan à l'autre. Ces dernières semaines, nous avons vu que la fumée des feux de forêt, qui transporte des particules, a provoqué des pannes sur les lignes à haute tension d'Hydro au Québec, ce qui a privé des milliers de foyers d'accès à l'électricité dans la province. Des investissements massifs sont nécessaires aujourd'hui pour protéger nos villes, nos maisons et nos vies de ce qui nous arrive actuellement et de ce qui nous attend.
« Nous devons agir immédiatement et massivement sur les fronts de l'adaptation aux changements climatiques et de l'atténuation de ses effets. La voie tracée par le gouvernement Trudeau est non seulement contraire à l'éthique par son absence de réponse, mais elle ne bénéficie d'aucun soutien scientifique crédible et est limitée, car elle repose principalement sur des solutions technologiques plutôt que sur des solutions basées sur la nature. L'absence d'action et les retards qui en résultent constituent un mauvais service et une injustice non seulement pour la population, mais aussi pour les pays vulnérables du Sud », a déclaré Farrukh A. Chishtie, co-porte-parole du Cabinet fantôme du Parti vert du Canada pour l'environnement et le changement climatique.
« Nous aurions pu applaudir le plan Guilbeault et le considérer comme étant approprié et visionnaire en 2005 ou en 2010. Malheureusement, la stratégie présentée aujourd'hui par M. Guilbeault n'est digne que du gouvernement de canards boiteux que le cabinet Trudeau est en train de devenir chaque jour un peu plus. Elle trahit les aspirations des nombreux jeunes qui ont fait confiance aux Libéraux lors des dernières élections », a conclu M. Pedneault.
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