Le rapport de la Commission des pertes massives doit être le dernier à mettre à nu les défaillances de la GRC, estiment les Verts

Il y a trois ans aujourd'hui, la population canadienne a été dévastée par les nouvelles en provenance de Nouvelle-Écosse

« Maintenant que la Commission des pertes massives a rendu son rapport, le chagrin demeure, mais il est doublé de colère et d'incrédulité face à l'incompétence de la GRC. Cette incompétence peut avoir franchi la ligne de la négligence criminelle. Cette incompétence est entachée de partialité, une partialité en faveur de l'homme blanc, riche et professionnel. Ce parti pris a permis d'ignorer de nombreux signaux d'alarme concernant la menace qu'il représentait depuis plus de dix ans. Et cette incompétence s'est manifestée au grand jour pendant les treize heures horribles des 18 et 19 avril », a déclaré la chef Elizabeth May, députée (Saanich-Gulf Islands). « Des habitants de la région, comme Jamie Blair, la première personne à avoir donné des détails au 911, ont risqué et perdu leur vie pour donner à la police des informations vitales qui n'ont pas été communiquées à la population, pour avertir les gens et pour sauver des vies.

« Les 72 pages de recommandations sont impressionnantes. L'appel à l'amélioration de l'éducation et de la formation de la GRC, à l'adoption d'une perspective de santé publique pour prévenir la violence, à l'adoption d'une meilleure approche sexospécifique par le biais d'évaluations des risques axées sur les femmes, à l'accent mis sur l'élément coercitif de la violence contre les partenaires intimes et à de nombreuses mesures qui reflètent la nature complexe d'une crise nationale sera un défi à mettre en œuvre, mais nous devons agir », a déclaré le député vert Mike Morrice (Kitchener-Centre).

Les Verts souhaitent que le rapport ne soit pas considéré isolément. « Le rapport de la Commission sur les pertes massives et l'accent qu'il met sur la violence sexiste font écho à l'Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées 2S+. La plupart des recommandations de cette enquête continuent d'être ignorés », a fait remarquer le chef adjoint Jonathan Pedneault. « Ajoutez à cela les rapports faisant état d'un schéma de violence à l'encontre des jeunes femmes et filles autochtones dans le détachement de la GRC de Prince George, le récent rapport sur le profond racisme anti-autochtone du service de police de Thunder Bay et l'enquête récemment ouverte sur le Community-Industry Response Group, qui viole la Charte en créant des "zones d'exclusion" à Fairy Creek et sur le territoire des Wet'suwet'en. »

Les Verts demandent au gouvernement fédéral d'établir un lien entre ces rapports et de reconnaître qu'il existe une crise nationale dans le maintien de l'ordre au moment même où la population canadienne se tournent vers les forces de l'ordre pour assurer la sécurité publique face à une série d'événements violents récents.

« Nous demandons une réforme approfondie, systémique et transformatrice de la GRC et nous voulons que notre réforme soit liée à l'amélioration des services de police locaux. Il y a beaucoup d'officiers et de forces de police à travers le Canada qui font bien leur travail. Trouvons les meilleures pratiques et reproduisons-les afin d'avancer rapidement et de mettre fin à ce modèle honteux de violence fondée sur le sexe et l'ethnnicité », a déclaré Mme May.

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