OTTAWA — La chef du Parti vert, Annamie Paul, réitère son appel insistant pour que les vaccins soient mis à la disposition de chaque adulte vivant dans une communauté à forte concentration de main-d’œuvre essentielle à faible revenu et d'infection à la COVID-19.
« La table ronde d'aujourd'hui a permis d’entendre des médecins et des spécialistes des maladies infectieuses et de la santé publique sur l'urgence de vacciner la main-d'oeuvre essentielle et les adultes des quartiers où elle vit, déclare Mme Paul. Cette main-d’œuvre essentielle et à faible revenu effectue depuis longtemps les tâches qui ont permis à notre pays de fonctionner, mais qui l’a exposée à un risque d'infection nettement supérieur tout au long de la pandémie. Ces personnes ne peuvent pas faire du télétravail et leurs emplois ne prévoient souvent pas de congés de maladie. Leur risque d'infection, et par conséquent de propagation de la COVID-19, est nettement plus élevé.
» Cette vague de COVID-19 est différente. Les variants qui en découlent provoquent des maladies plus graves chez des personnes plus jeunes et sont 2,7 fois plus répandus dans les secteurs habités par la main-d’œuvre essentielle. Ces variants ont aussi pour effet de se propager plus rapidement chez la main-d’œuvre essentielle et à faible revenu, en plus de hausser de 60 % le risque d'hospitalisation, de 100 % le risque de nécessité des soins intensifs et de 60 % le risque de décès. Le moment est venu de suivre les recommandations de la science et de la santé publique et de réorienter la stratégie de vaccination vers la main-d’œuvre essentielle et les communautés à faible revenu et racisées. »
Mme Paul demande précisément au premier ministre, à la ministre de la Santé, Patty Hajdu, et aux chefs de partis fédéraux de contacter leurs homologues provinciaux pour les exhorter à appliquer sans plus tarder la directive du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) selon laquelle l’ensemble des « [a]dultes des communautés racialisées et marginalisées touchées de manière disproportionnée par la COVID-19 » doivent être vaccinés dans la même phase que les adultes de plus de 60 ans.
Mme Paul poursuit : « Vu le risque élevé d'infections, de maladies graves et de décès auquel ces personnes adultes font face, je ne comprends pas pourquoi elles n'ont pas été prioritaires dans cette phase de vaccination ni pourquoi la directive du CCNI continue d'être ignorée. Je m'attends à ce que le premier ministre et la ministre de la Santé plaident vigoureusement pour que les provinces suivent les directives du CCNI. Après tout, ces directives ont justement pour but de « réduire au minimum les maladies graves et les décès ».
» Dans certaines régions du Canada, on répète les mêmes erreurs que celles commises dans la deuxième vague de la pandémie, quand on a attendu trop longtemps pour commencer à vacciner celles et ceux qui en avaient le plus besoin. Le fait que la vaccination dans les foyers de soins n'ait pas été prioritaire dès le départ a entraîné des pertes de vie. Dans certaines provinces, il a fallu une forte pression pour que les vaccins soient réorientés vers les personnes résidant dans les établissements de soins de longue durée – trop tard pour beaucoup d’entre elles. Dans la troisième vague, c’est la main-d’œuvre essentielle et les communautés racisées à faible revenu qui sont mal priorisées. En Ontario, la table de consultation scientifique sur la COVID-19 rapporte que « la vaccination n'atteint pas les communautés les plus à risque, ce qui retarde son impact en tant que stratégie efficace. »
Mme Paul en déduit que « tant qu’on ne vaccinera pas la main-d’œuvre essentielle et les gens des quartiers où elle habite le plus, la stratégie sera toujours profondément injuste et restera une mauvaise politique de santé publique. La main-d’œuvre essentielle et les communautés à faible revenu et racisées ont porté le poids de la pandémie, et aucun ordre de gouvernement ne doit rester passif alors que ces gens se trouvent inutilement en danger.
» Comme le Canada ne dispose toujours pas d'un groupe de travail intergouvernemental pour établir une stratégie nationale de vaccination coordonnée et veiller à son application, il incombe maintenant à chaque personne dirigeante fédérale et à chaque membre de la députation de remplir son devoir envers son électorat, c'est-à-dire de faire pression pour que les vaccins soient dirigés vers la main-d’œuvre essentielle et ses communautés. C'est là que notre réserve limitée de vaccins sera la plus efficace pour protéger le plus grand nombre de Canadiennes et de Canadiens au cours de cette troisième vague. »
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