Le Parti vert veut des gestes concrets pour mettre un terme à la violence à l’égard des femmes et des filles

La veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le Parti vert du Canada demande au premier ministre Stephen Harper de poser des gestes décisifs et concrets pour contribuer à éliminer cette menace quotidienne à la sécurité et au bien-être des femmes et des filles.

« Peu de gens réalisent que la violence faite aux femmes est la principale violation des droits de la personne dans le monde et malheureusement, le Canada n’est pas immunisé contre cette tragédie », a déploré la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Plus de la moitié des femmes et des filles canadiennes sont victimes de violence à un moment ou à un autre de leur vie. Comment une société qui se veut civilisée peut-elle accepter cet état de fait? »

Les jeunes femmes sont les plus susceptibles d’être victimes de violence et les taux de violence aux mains de leur partenaire actuel ou passé sont à la hausse. Le nombre scandaleux de femmes autochtones portées disparues ou assassinées révèle que la violence sexuelle exercée contre les femmes et le racisme sont des problèmes auxquels le Canada doit faire face immédiatement. Le Parti vert soutien la pétition de l’Association des femmes autochtones, qui réclame une enquête fédérale sur cette « épidémie de violence. »

En plus de briser des vies, la violence à l’égard des femmes coûte plus de 4 milliards de dollars par année à l’État en frais médicaux, frais juridiques, services sociaux et perte de productivité.

Mme May appuie également la Campagne des roses du YWCA ainsi que leur conférence de presse qui se tiendra le lundi 26 novembre. La Campagne des roses fut lancée il y a 22 ans pour commémorer la mort tragique de 14 femmes à l’école Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989. Cette date est devenue la Journée nationale de commémoration et d’action concernant la violence faite aux femmes.

« Après le meurtre délibéré et gratuit de ces 14 jeunes étudiantes, les Canadiennes et les Canadiens furent nombreux à se rallier pour réclamer un meilleur contrôle des armes à feu, afin de prévenir ce genre de crime », a dit Mme May. « Malheureusement, 20 ans plus tard, les conservateurs de Harper éliminent le registre des armes d’épaule et votent contre le contrôle international des armes. Autrement dit, ils rendent la vie des femmes encore plus dangereuse. »

Depuis 1981, la date du 25 novembre sert à sensibiliser les gens à cette catastrophe sociale, puisqu’elle marque l’assassinat brutal des sœurs Mirabal, trois dissidentes dominicaines opposées à la dictature de Rafael Trujillo, qui a personnellement commandé leur assassinat.