La protection des pêches côtières passe par la séparation de la flottille

OTTAWA – Le Parti vert du Canada demande au ministre des Pêches et des Océans Keith Ashfield de protéger les pêches côtières atlantiques par le biais d'une politique de séparation de la flottille, de manière à interdire la capture et la transformation des poissons par les sociétés commerciales. « Nous devons protéger les moyens de subsistance des collectivités côtières », a dit la porte-parole des verts en matière de pêches Janice Harvey. « Lorsque les grandes entreprises font main basse sur les permis de pêche, comme le permet l'absence d'une politique de séparation de la flottille, les petites pêcheries durables disparaissent entraînant les collectivités dépendantes dans leur sillage. Ces petites pêcheries sont celles qui sont durables et nous les sacrifions sans relâche au nom de l'efficience économique. »


« Nous avons le même problème en Colombie-Britannique avec la pêche au flétan et aujourd'hui, plusieurs petits pêcheurs n'ont plus accès aux quotas, qui sont détenus par les acheteurs plutôt que par les pêcheurs. Nous devrions tirer des leçons de cette expérience et faire mieux du côté de l'Atlantique », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Moderniser la politique ne veut pas dire donner libre accès aux sociétés commerciales. Il faut d'abord préserver les emplois locaux et les économies locales. »


« Nous demandons aussi au ministre Ashfield d'interdire la vente de permis de pêche au homard aux pêcheurs et aux sociétés commerciales qui résident hors des collectivités où se pratique cette pêche. C'est un gros problème en ce moment à l'île Grand Manan », a fait valoir Harvey.


Les regroupements de pêcheurs s'inquiètent à l'idée que le gouvernement songe à abandonner sa politique de propriétaire-exploitant, qui exige que le détenteur du permis participe à la pêche.


« Les politiques qui interdisent aux grandes sociétés commerciales de faire main basse sur les pêches côtières et semi-hauturières sont dans l'intérêt de nos collectivités côtières », a dit May. 


Jusqu'au 14 mars 2012, Pêches et Océans Canada compilera les réactions à un document de travail qui se penche sur la question. Des regroupements de citoyens craignent l'absence de politiques sur la séparation de la flottille et les propriétaires-exploitants dans le document à l'étude.


« Le ministre pourrait alléger plusieurs peurs s'il confirmait simplement que ces politiques seront maintenues », a ajouté May.


 


Renseignements :
Rebecca Harrison
media@partivert.ca
613-614-4916