Pipeline et pétroliers en Colombie-Britannique : tous les risques, aucun avantage

OTTAWA – Les verts de la Colombie-Britannique et
leurs homologues fédéraux au Parti vert du Canada demeurent fermement opposés
au projet de pipeline Northern Gateway et à l'achalandage accru de
pétroliers qui en découlerait. « Il n'y a absolument aucun avantage pour
la Colombie-Britannique, les risques sont tout simplement trop élevés et cela
provoquerait un retard de plusieurs décennies sur toute action concrète visant
à lutter contre les changements climatiques – bien au-delà du seuil où il faut
commencer à réduire les émissions et passer à une économie faible en carbone »,
a dit la chef des verts de la Colombie-Britannique Jane Sterk.

« Le gouvernement de la Colombie-Britannique
est probablement trop bien renseigné pour croire aux fausses promesses de
retombées faramineuses. Si jamais un déversement se produisait, les
répercussions économiques seraient absolument catastrophiques. La vaste
majorité des citoyennes et des citoyens de la Colombie-Britannique, soit plus
de 80 %, appuie le maintient de l'interdiction instaurée il y a
40 ans sur la présence de pétroliers dans les eaux du littoral et refuse qu'Enbridge
place des centaines de pétroliers par année dans leurs eaux, qui figurent parmi
les plus dangereuses de la planète. Ils ne sont pas dupes et cette manipulation
des médias ne fait que jeter de l'huile sur le feu », a dit la chef des
verts fédéraux Elizabeth May, qui est également députée de
Saanich—Gulf Islands, Colombie‑Britannique.

« Nous avons eu droit à la même stratégie
avec la propagande de la soi-disant "prospérité climatique". Au lieu
d'avoir une vraie conversation pour chercher à savoir si ces projets à courte
vue et non durables sont réellement dans l'intérêt national, ils font
abstraction des risques », a tenu à rappeler May. « Cette stratégie
cynique, qui consiste à promettre des emplois et des retombées économiques fantômes,
est particulièrement insultante pour les Premières nations, qui ne devraient
pas être contraintes encore une fois de renoncer à leurs droits pour des
promesses sans fondement. »

« L'hypothèse est que l'Alberta a le droit
de pomper du bitume et de lui faire traverser le territoire de la Colombie‑Britannique.
Tandis que l'Alberta est assurée de récolter des profits à court terme, notre
province assumerait tous les risques écologiques; c'est inacceptable. Au lieu
de cela, il nous faut une politique nationale afin d'élaborer une stratégie
gagnante pour l'ensemble du pays », a dit Sterk.

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Renseignements :
Rebecca Harrison
Parti vert du Canada
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613-614-4916