Jonathan Pedneault

Jonathan Pedneault



À l'âge de 15 ans, Jonathan (qui se fait aussi appeler JP) a regardé Hôtel Rwanda. Il a décidé que quelque chose devait être fait pour empêcher le génocide. Cela l'a amené à plaider dans les écoles et ailleurs pour que le Canada agisse davantage pour prévenir les violations des droits de la personne et les crimes contre l'humanité. Alors que le nettoyage ethnique faisait rage dans la région du Darfour au Soudan, il a décidé que c'était là qu'il devait se rendre. Il avait 17 ans.

Après avoir traversé de nuit le Darfour depuis le Tchad avec un groupe de rebelles soudanais à l'âge de 17 ans pour coproduire un documentaire de la CBC, JP a poursuivi ses reportages sur la géopolitique maritime et la fin de la Pax Americana au Moyen-Orient. Entre 2010 et 2012, il a effectué des reportages en Somalie, au Yémen, en Éthiopie et en Israël, entre autres. En 2011, il s'est rendu au Caire pour faire un reportage sur la révolution de Tahrir. Blessé et détenu, il a été expulsé du pays. Quelques mois plus tard, il était de retour dans la région pour faire des reportages sur les lignes de front de la révolution libyenne.

En 2015, JP a été engagé par Amnesty International pour rendre compte des exactions commises en République centrafricaine. Il avait passé deux ans à former des journalistes locaux là-bas et au Soudan du Sud, négociant avec les rebelles pour construire une nouvelle station de radio dans une ville déchirée par la guerre et perdant des amis en cours de route. Après 12 mois chez Amnesty, JP a rejoint Human Rights Watch, avec qui il a rendu compte d'abus flagrants et de crimes de guerre en Afrique, en Amérique latine, en Asie centrale et, plus récemment, en Ukraine.


Si cela n'était pas déjà clair, JP aime l'aventure. Qu'il s'agisse de conquérir un sommet, de traverser une rivière ou de pénétrer clandestinement dans un pays pour y rapporter des violations des droits de l’humain, il est votre homme. Mais parfois, il aime et a aussi besoin de calme. C'est pourquoi, après deux ans de travail en République centrafricaine, il a déménagé à... Svalbard, dans le Haut-Arctique norvégien. Il y a vécu pendant 2 ans et demi, faisant des allers-retours dans les zones de guerre depuis son appartement, devenant ami avec une bonne partie des 2 500 habitants locaux et aucun des nombreux ours polaires de l'archipel.

Avec la guerre viennent les traumatismes. En 2014, JP a perdu deux amis proches. Camille Lepage, une jeune photographe française, a été tuée alors qu'ils travaillaient tous les deux en République centrafricaine. Il a voyagé avec son corps en France et a rencontré sa famille. Trois mois plus tard, Jim Foley, un autre ami avec qui il avait partagé une chambre d'hôtel à Tripoli en 2011, a été lâchement assassiné par l'État islamique en Syrie. JP a essayé de transformer cette douleur en quelque chose de productif et a écrit un roman très non-PC sur un journaliste français et la quête de son fils pour le retrouver à travers le temps et l'espace. Le livre, Toi aussi mon fils, a été publié en 2017. JP parle français, anglais, espagnol et... norvégien. Il est en train d'apprendre le russe et est déterminé à apprendre l'inuktitut et l'innu.

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