VARSOVIE, POLOGNE : La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a annoncé aujourd’hui qu’elle s’est jointe à la délégation de l’Afghanistan à la 19e session de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. À ce titre, Mme May aura accès à des négociations de haut niveau habituellement réservées seulement aux représentants gouvernementaux.
Cette 19e session de la Conférence des Parties est la cinquième depuis 2008 à laquelle la députée de Saanich-Gulf Islands assistera sans faire partie de la délégation du gouvernement du Canada. La délégation du gouvernement canadien, qui ne compte que des militants du Parti conservateur, sera dirigée par Leona Aglukkaq, ministre de l’Environnement et députée du Nunavut, qui arrivera en Pologne aujourd’hui. Mme May, qui agira à titre de conseillère en politiques auprès des représentants afghans, est la seule députée de l’opposition du Parlement canadien à assister à la conférence.
Cette 19e session de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques aura lieu à Varsovie du 11 au 22 novembre. Cette conférence rassemble des représentants nationaux de 194 États membres de la convention pour négocier un ensemble d’engagements afin d’éviter des niveaux dangereux de changements climatiques.
Elizabeth May est avocate spécialiste de l’environnement et experte-conseil en politiques sur le climat. Sa présence au sein de la délégation de l’Afghanistan devrait augmenter de façon importante la capacité à négocier de ce pays en développement ravagé par la guerre. « Je suis honorée qu’on m’ait demandé de me joindre à la délégation de l’Afghanistan, et j’ai hâte de travailler avec les représentants de ce pays au cours des prochains jours », a indiqué Mme May. « Voilà l’occasion d’envoyer un message à la communauté internationale : nous ne pouvons plus attendre, et nous devons agir dès maintenant sur la question des changements climatiques. »
Les attentes à propos de politiques novatrices lors de cette conférence sont faibles, mais les négociations ont déjà pris une tournure dramatique. Yeb Sano, le chef de la délégation des Philippines, s’est engagé à faire la grève de la faim en signe de solidarité avec les victimes du typhon Haiyan, un désastre attribué dans une large mesure aux changements climatiques. Elizabeth May, avec d’autres délégués, participera elle aussi au jeûne entamé par Yeb Sano.
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