Remplacer le PIB par des paramètres plus fidèles au mieux-être de la population canadienne contemporaine

% Green:
81.50
% Yellow:
14.20
% Red:
4.30
Voting Detail:
Plenary
% Ratified:
0.00

Commentaire officiel du parti

Le but de la motion est d'aller au-delà de l’Indice de Progrès Réel pour reconnaître qu'il existe plusieurs moyens utiles pour mesurer les progrès accomplis. Une autre particularité de cette motion est d'ajouter les changements climatiques comme une contrainte majeure à la croissance économique.

Cette motion dédouble en partie les politiques actuelles suivantes : 1996 - Mesure économique; G06-p55, Analyse d'empreinte écologique; G12-p06 - Limites à la croissance; G08-p054 - Population mondiale; et G08-p94 - Déclin de la population, ainsi qu’une grande partie de ce est déjà énoncé dans Vision verte. Certains éléments de la politique susmentionnée devront sans doute être annulés (1996 - Mesure économique) si la motion est adoptée. La motion est un mélange de valeurs, de directives et de politiques. Si cette motion est adoptée, il faudra une attention particulière à l’évitement de répétitions et à la conformité aux politiques actuelles. Cependant, comme on l’a dit, la plupart des éléments de la motion sont déjà dans Vision Verte sous une forme ou une autre; la motion ne fait donc qu’ajouter explicitement ces éléments à une politique approuvée par les membres.

Préambule

ATTENDU QUE la fonction d'un bon gouvernement est d'assurer la sécurité de la population, et de faciliter le développement de leur mieux-être général;

ATTENDU QUE dans les économies riches comme celle du Canada, le niveau de richesse matérielle a peu d’effet sur le mieux-être global de la plupart des gens;

ATTENDU QUE la plupart des gens Accordent plus d’importance à une bonne santé, aux amitiés, à des relations familiales positives et à une communauté forte qu’à une augmentation incessante de la richesse matérielle;

ATTENDU QUE même les programmes les plus ambitieux en matière d'efficacité énergétique, de conservation, d’énergies renouvelables, d'agriculture biologique et de politique de transport vert prennent du temps à mettre en œuvre, pour des raisons à la fois logistiques et financières. Jusqu'à ce que ces programmes soient en voie d'achèvement, la croissance de la production industrielle, et donc la croissance du PIB, continueront d’être fortement liées à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

ATTENDU QUE les scientifiques du climat, y compris les auteurs du Cinquième rapport d’évaluation du Groupe de travail 2 (2014) du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat prédisent d’importants impacts des changements climatiques si l’on reste sur la voie du « business-as-usual », résultant de l'élévation du niveau de la mer, d’inondations côtières et de vagues de tempête; l'insécurité alimentaire et la dégradation des systèmes alimentaires en raison du réchauffement, des sécheresses et de la variabilité des précipitations; les inondations intérieures; la déperdition de l'eau potable; et l’effondrement des écosystèmes. Ces effets seront ressentis de façon disproportionnée par les populations les plus vulnérables.

ATTENDU QUE le Cinquième rapport d’évaluation du Groupe de travail 2 (2014) du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat indique la nécessité d’une action concertée immédiate afin d'éviter ces résultats catastrophiques, et que les niveaux d’émissions mondiales prévues en 2020 sur la base des promesses faites au Sommet de Cancún « ne sont pas conformes à des trajectoires d’atténuation à long terme [capables de limiter] le réchauffement à 2 degrés en regard des niveaux préindustriels », et que « retarder jusqu’après 2030 des efforts d'atténuation supérieurs à ceux déjà en place est estimé à augmenter considérablement la difficulté d’une transition à de plus faibles niveaux d'émissions à long terme et réduire la gamme des options compatibles avec le maintien du réchauffement au-dessous de 2 ° C par rapport aux niveaux préindustriels ».

ATTENDU QUE certains spécialistes du climat et analystes politiques, tels que le professeur Kevin Anderson du Tyndall Centre en Grande-Bretagne, adoptent une position plus vigoureuse fondée sur la recherche. Anderson et ses collègues sont d'avis qu'une période de «décroissance» est déjà nécessaire pour permettre les réductions rapides d’émissions de gaz à effet de serre auxquelles doivent se plier les pays à revenu élevé, puisqu’il est peu probable que les pays industriels émergents et les pays actuellement non industrialisés atteignent un pic de leurs émissions de gaz à effet de serre avant le milieu des années 2020.

Dispositif

IL EST RÉSOLU QUE le Parti vert du Canada s'efforcera de bâtir une économie mûre, stable et comportant une distribution durable et équitable de la richesse et une allocation efficace des ressources. Le Parti vert du Canada remplacera l'objectif dominant d’une croissance de la consommation par des objectifs mixtes privilégiant les valeurs les plus importantes pour les Canadiennes et les Canadiens. Ces valeurs pourront inclure la santé, la robustesse des communautés locales, les loisirs, la sécurité, la réduction de la criminalité, l'éducation et d’autres priorités, qui pourront évoluer au fil du temps. Le Parti vert du Canada cherchera à recadrer en conséquence le débat sur la politique économique nationale et à travailler avec ses allié.e.s pour élaborer une stratégie de communication facilitant une meilleure compréhension de ces enjeux par la population et les médias.

IL EST ÉGALEMENT RÉSOLU QUE le Parti vert du Canada utilisera une série de mesures holistiques du mieux-être, comme l’Indice de Progrès Réel, l’Indice de développement humain dont se sert le Programme de développement des Nations Unies et une Mesure des progrès du Canada à être créée lors d’une consultation sur les priorités canadiennes et qui serait basée sur le modèle mis au point en Australie. Le Parti Vert commandera à des spécialistes des indicateurs ou des variantes appropriées à promouvoir. Le Parti Vert cessera d'utiliser le PIB comme mesure de la prospérité, tout en reconnaissant que le PNB continuera à avoir une utilité comme seule mesure de la taille de l'économie, plutôt que de sa santé ou de sa capacité à offrir une bonne qualité de vie.

IL EST ÉGALEMENT RÉSOLU QUE le Parti Vert du Canada reconnaisse dans toute élaboration de politiques que le mieux-être actuel, quelle que soit la façon dont on le mesure, ne peut se faire au détriment de celui des générations futures; il tiendra donc compte des changements climatiques, de l’épuisement des ressources, de la pollution et d'autres incidences à long terme lors de l'évaluation toutes mesures de politique économique. Le Parti vert du Canada reconnaîtra que la réduction rapide des émissions qui s’avèrera nécessaire pour répondre aux exigences d’une politique climatique acceptée par presque tous les pays de la planète sera particulièrement difficile en raison des investissements énergétiques qui seront nécessaires pour le passage aux énergies renouvelables, aux techniques de construction verte, aux véhicules non émetteurs et aux autres aspects d'une économie sobre en carbone. En contrepartie, il faudra que les secteurs de l’économie aux émissions les plus fortes et aux impacts les plus élevés devront rétrograder rapidement pour rendre réalisables des objectifs climatiques réellement verts. 

Commanditaires:
Kaitlyn Harvey, Vicki Strelioff, Lois Mitchell, Patricia Farnese, Bonnie Lawrence, Penny Swartz, Climate Change Advisory Group, Toronto-Danforth EDA

Contexte

Code

G14-P42

Type de résolution

Politique

Auteur

Mark Bigland-Pritchard

Commentaire officiel du parti

Le but de la motion est d'aller au-delà de l’Indice de Progrès Réel pour reconnaître qu'il existe plusieurs moyens utiles pour mesurer les progrès accomplis. Une autre particularité de cette motion est d'ajouter les changements climatiques comme une contrainte majeure à la croissance économique.

Cette motion dédouble en partie les politiques actuelles suivantes : 1996 - Mesure économique; G06-p55, Analyse d'empreinte écologique; G12-p06 - Limites à la croissance; G08-p054 - Population mondiale; et G08-p94 - Déclin de la population, ainsi qu’une grande partie de ce est déjà énoncé dans Vision verte. Certains éléments de la politique susmentionnée devront sans doute être annulés (1996 - Mesure économique) si la motion est adoptée. La motion est un mélange de valeurs, de directives et de politiques. Si cette motion est adoptée, il faudra une attention particulière à l’évitement de répétitions et à la conformité aux politiques actuelles. Cependant, comme on l’a dit, la plupart des éléments de la motion sont déjà dans Vision Verte sous une forme ou une autre; la motion ne fait donc qu’ajouter explicitement ces éléments à une politique approuvée par les membres.

Préambule

ATTENDU QUE la fonction d'un bon gouvernement est d'assurer la sécurité de la population, et de faciliter le développement de leur mieux-être général;

ATTENDU QUE dans les économies riches comme celle du Canada, le niveau de richesse matérielle a peu d’effet sur le mieux-être global de la plupart des gens;

ATTENDU QUE la plupart des gens Accordent plus d’importance à une bonne santé, aux amitiés, à des relations familiales positives et à une communauté forte qu’à une augmentation incessante de la richesse matérielle;

ATTENDU QUE même les programmes les plus ambitieux en matière d'efficacité énergétique, de conservation, d’énergies renouvelables, d'agriculture biologique et de politique de transport vert prennent du temps à mettre en œuvre, pour des raisons à la fois logistiques et financières. Jusqu'à ce que ces programmes soient en voie d'achèvement, la croissance de la production industrielle, et donc la croissance du PIB, continueront d’être fortement liées à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

ATTENDU QUE les scientifiques du climat, y compris les auteurs du Cinquième rapport d’évaluation du Groupe de travail 2 (2014) du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat prédisent d’importants impacts des changements climatiques si l’on reste sur la voie du « business-as-usual », résultant de l'élévation du niveau de la mer, d’inondations côtières et de vagues de tempête; l'insécurité alimentaire et la dégradation des systèmes alimentaires en raison du réchauffement, des sécheresses et de la variabilité des précipitations; les inondations intérieures; la déperdition de l'eau potable; et l’effondrement des écosystèmes. Ces effets seront ressentis de façon disproportionnée par les populations les plus vulnérables.

ATTENDU QUE le Cinquième rapport d’évaluation du Groupe de travail 2 (2014) du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat indique la nécessité d’une action concertée immédiate afin d'éviter ces résultats catastrophiques, et que les niveaux d’émissions mondiales prévues en 2020 sur la base des promesses faites au Sommet de Cancún « ne sont pas conformes à des trajectoires d’atténuation à long terme [capables de limiter] le réchauffement à 2 degrés en regard des niveaux préindustriels », et que « retarder jusqu’après 2030 des efforts d'atténuation supérieurs à ceux déjà en place est estimé à augmenter considérablement la difficulté d’une transition à de plus faibles niveaux d'émissions à long terme et réduire la gamme des options compatibles avec le maintien du réchauffement au-dessous de 2 ° C par rapport aux niveaux préindustriels ».

ATTENDU QUE certains spécialistes du climat et analystes politiques, tels que le professeur Kevin Anderson du Tyndall Centre en Grande-Bretagne, adoptent une position plus vigoureuse fondée sur la recherche. Anderson et ses collègues sont d'avis qu'une période de «décroissance» est déjà nécessaire pour permettre les réductions rapides d’émissions de gaz à effet de serre auxquelles doivent se plier les pays à revenu élevé, puisqu’il est peu probable que les pays industriels émergents et les pays actuellement non industrialisés atteignent un pic de leurs émissions de gaz à effet de serre avant le milieu des années 2020.

Dispositif

IL EST RÉSOLU QUE le Parti vert du Canada s'efforcera de bâtir une économie mûre, stable et comportant une distribution durable et équitable de la richesse et une allocation efficace des ressources. Le Parti vert du Canada remplacera l'objectif dominant d’une croissance de la consommation par des objectifs mixtes privilégiant les valeurs les plus importantes pour les Canadiennes et les Canadiens. Ces valeurs pourront inclure la santé, la robustesse des communautés locales, les loisirs, la sécurité, la réduction de la criminalité, l'éducation et d’autres priorités, qui pourront évoluer au fil du temps. Le Parti vert du Canada cherchera à recadrer en conséquence le débat sur la politique économique nationale et à travailler avec ses allié.e.s pour élaborer une stratégie de communication facilitant une meilleure compréhension de ces enjeux par la population et les médias.

IL EST ÉGALEMENT RÉSOLU QUE le Parti vert du Canada utilisera une série de mesures holistiques du mieux-être, comme l’Indice de Progrès Réel, l’Indice de développement humain dont se sert le Programme de développement des Nations Unies et une Mesure des progrès du Canada à être créée lors d’une consultation sur les priorités canadiennes et qui serait basée sur le modèle mis au point en Australie. Le Parti Vert commandera à des spécialistes des indicateurs ou des variantes appropriées à promouvoir. Le Parti Vert cessera d'utiliser le PIB comme mesure de la prospérité, tout en reconnaissant que le PNB continuera à avoir une utilité comme seule mesure de la taille de l'économie, plutôt que de sa santé ou de sa capacité à offrir une bonne qualité de vie.

IL EST ÉGALEMENT RÉSOLU QUE le Parti Vert du Canada reconnaisse dans toute élaboration de politiques que le mieux-être actuel, quelle que soit la façon dont on le mesure, ne peut se faire au détriment de celui des générations futures; il tiendra donc compte des changements climatiques, de l’épuisement des ressources, de la pollution et d'autres incidences à long terme lors de l'évaluation toutes mesures de politique économique. Le Parti vert du Canada reconnaîtra que la réduction rapide des émissions qui s’avèrera nécessaire pour répondre aux exigences d’une politique climatique acceptée par presque tous les pays de la planète sera particulièrement difficile en raison des investissements énergétiques qui seront nécessaires pour le passage aux énergies renouvelables, aux techniques de construction verte, aux véhicules non émetteurs et aux autres aspects d'une économie sobre en carbone. En contrepartie, il faudra que les secteurs de l’économie aux émissions les plus fortes et aux impacts les plus élevés devront rétrograder rapidement pour rendre réalisables des objectifs climatiques réellement verts. 

Commanditaires

Kaitlyn Harvey, Vicki Strelioff, Lois Mitchell, Patricia Farnese, Bonnie Lawrence, Penny Swartz, Climate Change Advisory Group, Toronto-Danforth EDA

Contexte