La Bolivie dans l’AWG-LCA

Elizabeth May

La Bolivie au sein du Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention – AWG-LCA)

Bolivie : Nous voulons que ce soit bien clair que nous estimons que ce texte ne tient pas compte de nos préoccupations. Le document n’a pas été rédigé à la demande de la CdP. La Bolivie n’a jamais demandé à ce que ce document soit rédigé. Cela constitue notre objection sur le plan de la procédure.

Quant à la vision commune, nous avons dit clairement qu'une augmentation limitée à 2 degrés était inacceptable. La science nous dit qu'une augmentation limitée à 2 degrés est trop élevée. Selon les experts du GIEC, 2 degrés Celsius nous donnent seulement une probabilité de 50 % de ne pas assister à un réchauffement précipité de la planète. La ligne rouge pour nous en matière de changements climatiques est qu’aucun des États représentés ne soit condamné à disparaître. Par conséquent, la Bolivie ne peut appuyer ce document et ne peut accepter une augmentation supérieure à 2 degrés Celsius parce que c'est tout à fait inacceptable. Le chapitre 3 du texte contient des références à un document qui n’existe pas.

À titre d’État partie aux négociations, nous voulons savoir quels seront les objectifs adoptés ici. Une liste d’objectifs faisant consensus sera élaborée plus tard. Quel est l’échéancier? Quelle année de référence utilisera-t-on?

Nous n’appuyons pas ce document. Nous ne sommes pas venus ici pour approuver des documents carte-blanche pour que les pays industrialisés puissent y inscrire ce qu’ils veulent. Si les chiffres sont issus de l’Accord de Copenhague, alors on parle de 4 degrés. Ce point doit être précisé. Nous devons pouvoir dire aux médias que nous réduirons de combien? Et il doit y avoir un lien clairement défini entre les renvois et le texte. Enfin, notre troisième objection porte sur le mécanisme de financement par le biais duquel 100 milliards de $ seront mobilisés conjointement d’ici 2020. Le document ne précise pas si ce seront les pays développés qui fourniront ce financement. Ou parle-t-on de 100 milliards de $ provenant des mécanismes du marché, voire du secteur privé?

Et l’idée que la Banque mondiale soit fiduciaire du Fonds vert pour le climat. (En fait, le document parle de la BM comme d'un « organe fiduciaire provisoire. »)

Sur le transfert et le développement de technologie, le document ne mentionne même pas la question de la propriété intellectuelle.

(1 h 20) ..... La Bolivie parle toujours.....