Le discours d’inauguration de Kennedy – 50 ans aujourd’hui

Elizabeth May

Si j’écris aujourd’hui dans mon blogue, c’est pour souligner le commentaire donné à un journaliste du Globe and Mail qui a peut-être surpris plusieurs lecteurs, étant donné l’absence de contexte. Dans l’édition d’aujourd’hui, le Globe présente un reportage sur l’impact du discours d’inauguration de JFK et de ses paroles : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. » Selon ce qui est rapporté, j’aurais répondu : « Il n’existe aucun parallèle au Canada, et d’après moi c’est une bonne chose. »

Ma conversation avec le Globe couvrait différents aspects de ce discours – sa portée inspirante, l’appel au service, le ton inclusif et l’absence de rancœur. J’ai dit que c’étaient là des éléments que je souhaiterais ardemment voir en politique aujourd’hui. Lorsqu’on m’a demandé pourquoi il n’y avait pas de discours aussi mémorable dans notre histoire, j’ai suggéré que des discours livrés par Lester B. Pearson et St-Laurent contenaient de nombreux passages inspirants lorsqu’ils nous demandaient par exemple de travailler dans le but de servir le bien commun.

Ensuite, j’ai dit qu’il n’existait aucun moment tout à fait parallèle pour les Canadiennes et les Canadiens. Nous n’élisons pas de présidents. Nous n’élisons même pas de premiers ministres. En effet, nous élisons 308 députés dont un est appelé à devenir le premier ministre. Notre modèle ressemble à celui d’un « super-chef ». Nous mettons trop d’influence entre les mains des chefs de partis, et pas assez dans la Chambre des communes dans son ensemble. Ainsi, mon commentaire selon lequel « il n’existe aucun parallèle au Canada, et d’après moi c’est une bonne chose » portait sur le fait que nous n’avons aucun événement similaire au discours inaugural comme tel.

Je ne doute pas que la manière dont mes paroles ont été rapportées sont le fruit d’une erreur d’édition, mais cela n’aurait pas de sens pour moi, et je doute fort que les autres puissent en saisir le sens.