D'abord, ici a Copenhague

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D'abord, ici a Copenhague, il faut souligner une premiere dans l'histoire des negociations climatiques globales: c'est le nombre jamais vu jusqu'ici de participants, 15 mille delegues et negociateurs, 110 chefs d'etat, en provenance de 193 pays.  L'autre difference par rapport aux conventions precedentes, c'est l'importance des delegations des 130 pays pauvres, ou en voie de developpement, qu'on appelle toujours le groupe de 77. 

Delegations qui etonnent en ayant avec elles leurs journalistes prets a rapporter les moindres sursauts de negociations.  Des delegations qui incluent des pays aux economies aussi differentes que l'Argentine, la Lybie, l'Arabie Saoudite et la Chine.  Cette Chine dont l'economie explose et qui semble ici diriger les negociations des pays moins bien nantis, en exigeant maintenant des pays riches, dont les Etats-Unis et le Canada, non pas 3 ou 4 pour cent de reduction des emissions de gaz a effet de serre d'ici 2020, mais bien 40 pour cent.  Et, pas seulement les 10 milliards par annee pour trois ans promis par les pays riches pour l'aide au developpement plus soutenable de ces pays, qui reclament maintenant 300 milliards de dollars pour cette aide. 

Des differences qui ont fait sortir de ses gonds tard hier soir(jeudi) le negociateur en chef du groupe de 77, Lumumba Stanislaus Di.Alping, au sortir d'une reunion avec la presidente de la conference de Copenhague, Connie Hedegaard.  <Ca ne va pas bien>, s'est contente de dire le representant des pays emergents, qui n'ont toujours pas digere les promesses non tenues de financement des pays riches envers eux aux conferences precedentes de Rio et de Kyoto.  Dans tout cela, le Canada, qui a un centre de negociations aussi imposant que ceux des Etast-Unis et de l'Australie, demeure ici un des etats les moins apprecies par celles et ceux qui croient que pour eviter que la terre ne se rechauffe de plus d'un deux degres fatidique d'ici 2020, il faudra convenir de reduction d'au moins 20 pour cent des gaz a effet de serre d'ici la.  Entretemps, a Bruxelles, les pays de l'Union Europeenne terminent une reunion de deux jours pendant laquelle ils n'ont pu se mettre d'accord pour suivre la proposition du premier ministre britannique Gordon Brown de Grande Bretagne d'elever de 20 a 30 pour cent la reduction des GES d'ici 2020. 

L'opposition est venue de la Pologne et des autres pays du bloc de l'est, qui disent peiner suffisamment dans leur lutte contre la crise economique. 

Enfin, de bonnes nouvelles pour les organisateurs le la conference de Copenhague: 1500 scientifiques britanniques viennent de renouveler leur confiance aux chiffres demontrant l'impact des humains sur le climat, apres que des fuites de sceptiques de l'Universite d'Anglia aient seme des doutes sur le bien fonde des mesures de reduction des GES.  Autre bonne nouvelle pour Copenhague: le president russe Dimitri Medvedev vient de confirmer sa presence aux negociations des chefs d'etat dans les derniers jours de la rencontre la semaine prochaine, portant a quelque 110 dirigeants presents a Copenhague, dont le president Obama et le premier ministre Harper, representant les 15 plus grands pays emetteurs du globe.