L’universalité et les Nations Unies... une bombe à retardement canadienne

Où est le Canada? demande Elizabeth May, chef du Parti vert, alors que les leaders mondiaux se rencontrent

(NANAIMO) -  Tandis que le débat privé sur la politique étrangère a lieu ce soir, le Sommet des Nations Unies de 2015 sur le développement durable se conclura, une fois de plus, en l’absence du Canada. En fin de semaine, New York bruissait de discussions sur les objectifs mondiaux. Le pape, les célébrités, Bill et Melinda Gates, le président Obama et plus de 160 chefs d’État et de gouvernement ont attiré l’attention sur un programme ambitieux pour « sauver le monde ». Cette semaine, pour la première fois, les leaders mondiaux de toutes allégeances ont convenu de « ne laisser personne à la traîne ». À compter d’aujourd’hui, tous les pays devront faire rapport non seulement sur la manière dont ils traitent les enjeux comme la pauvreté et les changements climatiques dans les pays en voie de développement, mais également dans leur propre pays.

« C’est une véritable bombe à retardement pour Harper, déclare Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada (Saanich — Gulf Islands). Le Canada doit accepter la clause d’universalité, remédier à la pauvreté et aux inégalités chez les premières nations et traiter d’enjeux comme l’effort national relatif à l’énergie durable ou à l’inégalité. Il a combattu cette disposition bec et ongles, mais maintenant il ne peut plus rien faire. Le monde l’a devancé ». 

Le Canada est resté très discret aux Nations Unies en fin de semaine. M. Harper a boudé les Nations Unies deux années de suite, alors qu’il ne se présente pas à ce que Ban Ki-moon a décrit comme rien de moins qu’une rencontre historique sans précédent des leaders mondiaux, n’est pas nouveau. Vivre avec la clause universelle le sera.

« Nous n’avons jamais paru si mondialement insignifiants. Notre pays a jadis été fier de siéger aux Nations Unies. M. Harper s’est débrouillé pour rétrograder si vite sur chaque enjeu, des changements climatiques à l’éradication de la pauvreté, qu’il n’est pas étonnant qu’il ne se montre pas. Il est trop gêné et franchement bien des Canadiens le sont aussi, » dit Mme May.

Qu’il s’agisse de la crise des réfugiés syriens, du vote contre les droits des Autochtones, de la tentative de bloquer l’universalité dans le document actuel, ou seulement de ne pas se présenter aux réunions, le message de M. Harper à la communauté internationale est cohérent. Le Canada n’est plus un citoyen du monde et ne veut plus l’être.

Mais aujourd’hui s’ouvre une nouvelle ère. Le Canada devra pallier ses faiblesses d’exécution au-delà de son piètre dossier sur l’éradication de la pauvreté tant à l’étranger qu’au pays. Le monde nous regardera. Nous ne pouvons plus nous cacher. Des pays comme le Royaume-Uni célèbrent l’atteinte de cibles internationales en matière d’éradication de la pauvreté tandis que les résultats canadiens sont au plus bas. Le Parti vert a constamment insisté sur le fait que le Canada pouvait faire mieux. Nous jouons maintenant sur la scène mondiale et tous, célébrités, chefs religieux et chefs d’État, nous regardent.  

Quatre-vingt-quatorze pour cent des Canadiens approuvent le rôle du Canada en matière de coopération internationale et d’aide aux plus pauvres par l’éducation. La plupart conviennent que la lutte contre les changements climatiques est une priorité. Le monde entier est parvenu à un commun accord voulant que les sujets de cet ordre définissent notre ordre du jour mondial pendant les quinze prochaines années. Le Parti vert célèbre avec le reste du monde aujourd’hui, en dépit de M. Harper, qui persiste à ignorer les objectifs mondiaux.

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