Le Parti vert appuie la demande d’une enquête publique

Le Parti vert du Canada demande une enquête publique sur la planification, la sécurité et le comportement de la police lors des réunions du G8/G20 qui ont eu lieu le week-end dernier.

La chef Elizabeth May a émis aujourd’hui la déclaration suivante :

Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens savent que lorsqu’il invite les chefs d’État du monde, le pays hôte doit déployer des mesures de sécurité importantes et efficaces. Cependant, les montants investis et la confusion qui a régné dans les rues de Toronto soulèvent des questions qui nécessitent des réponses impartiales. Il ne fait pas de doute, la plupart du temps, la police de Toronto a fait preuve de modération. Nous remettons en question les personnes situées à l’échelon supérieur de la chaîne de commandement et non les officiers qui étaient sur le terrain. Nous ne devons pas laisser les autorités bafouer davantage les libertés civiles du Canada. Nous ne tentons pas de préjuger les réponses, nous croyons qu'il faut répondre aux questions suivantes de façon détaillée et impartiale :

1) Pourquoi les dirigeants municipaux de Toronto ont-ils été exclus du processus de planification initial?

2) Pourquoi le sommet a-t-il été organisé dans le centre-ville?

3) Pourquoi le budget consacré à la sécurité était-il si supérieur au budget des autres sommets?

4) Les méthodes de la police étaient-elles appropriées? Nous avons remarqué que les pratiques de la police de Toronto étaient très semblables à celles que la police de Londres a employées lors du G20 de l’année dernière, qui ont mené à de fausses arrestations et à des poursuites pour brutalité policière. Une année plus tard, les poursuites étaient abandonnées après que les jurés aient découvert que les prétendus provocateurs étaient des passants innocents entraînés dans la mêlée. Pouvons-nous tirer des leçons de l’approche surmilitarisée et de la probabilité que de tels étalages de sécurité militarisée augmentent le risque d'affrontements violents?

Pouvons-nous tirer des leçons du sommet de Toronto et conseiller les autres gouvernements sur la façon de concilier les besoins de liberté d’expression, de protection de la propriété privée et publique et de protection des chefs d’État?

5) Des agents de la GRC, de la police de Toronto, du PPO ou d’autres personnes chargés de la sécurité ont-ils été employés pour se déguiser en manifestants et faire du vandalisme?

6) Est-il vrai que les agents avaient l’ordre de ne pas arrêter les vandales qui ont détruit des vitrines? Si c’était le cas, quelle était la raison de donner de tels ordres?

Ce ne sont probablement pas les seules questions qui nécessitent une enquête. Nous formulons ces questions et nous demandons une enquête dans l’intérêt du public.

Elizabeth May, O.C.