Le Parti vert du Canada demande au gouvernement de mettre les travailleurs, les passagers et le climat au cœur du plan de sauvetage des compagnies aériennes

OTTAWA — « Les compressions dans le secteur des transports aériens font des ravages dans les communautés et les régions du pays et laissent à la population canadienne des options de voyage sérieusement réduites », déclare la chef du Parti vert, Annamie Paul. 

« Dans le cas d'Air Canada, elle a coupé des liaisons notamment vers Sydney (N.-É.), Terre-Neuve-et-Labrador, Prince Rupert et Kamloops (C.-B.), Fredericton et Saint John (N.-B.) et Yellowknife (T.N.-O.). »

Le secteur aérien négocie actuellement un renflouement de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement du Canada et, d’après le Parti vert, cette aide doit être assortie de conditions.

« Nous savons à quel point il est important de protéger les voies de transport aérien, en particulier pour les communautés rurales et éloignées, commente Mme Paul. En même temps, le gouvernement doit s'assurer de focaliser son aide sur les travailleurs et non sur les entreprises. Dans ses négociations avec le secteur aérien, le gouvernement doit en fait exercer son influence pour protéger les travailleurs. Les fonds publics utilisés pour renflouer une compagnie aérienne doivent être justifiés et soumis à des conditions. »

Le Parti vert ne veut surtout pas que les fonds de sauvetage des compagnies aériennes servent à financer le versement de dividendes aux actionnaires ou de primes aux dirigeants. Ces fonds doivent plutôt servir à assurer l'avenir des travailleurs des compagnies aériennes et des liaisons avec les communautés rurales et éloignées. Ils doivent également être conditionnels au remboursement complet des voyageurs. Les verts ont été les premiers à dire qu'il ne devrait pas y avoir d'aide sans remboursement des clients pour les vols annulés.

« Les grandes compagnies aériennes ont déjà bénéficié des prêts sans intérêt qu'elles ont contractés en refusant de rembourser les billets des passagers dont les vols ont été annulés pendant la pandémie », insiste Elizabeth May, députée verte (Saanich-Gulf Islands).

Par ailleurs, il est essentiel qu'un plan de sauvetage de l'industrie aérienne soit écologique. « L'industrie aérienne est un secteur à forte intensité de carbone, poursuit Mme Paul. Le gouvernement doit donc s'assurer que l'aide aux compagnies aériennes est conditionnelle à leur acceptation de faire leur juste part pour que le Canada puisse atteindre l'objectif de 2030, qui consiste à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 60 % par rapport aux niveaux de 2005, et à leur publication d'un plan de mise en œuvre détaillé dans les prochains mois. »

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