Annamie Paul annonce qu'un ajustement à la taxe carbone à la frontière et une révision de l'Entente sur les tiers pays sûrs sûrs sont des priorités de politique étrangère suite au résultat des élections américaines

TORONTO - La chef du Parti vert du Canada, Annamie Paul, a déclaré aujourd'hui que le Canada devrait immédiatement entamer des négociations bilatérales avec le président élu Biden sur la création d'un ajustement frontalier nord-américain en matière de carbone et sur l'abrogation ou la restructuration radicale de l'Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis qui a été jugé contraire à la Charte canadienne des droits et libertés. 

« L'élection du président élu Biden et de la vice-présidente élue Harris constitue l'occasion d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre les États-Unis et le Canada. Les 100 premiers jours seront décisifs pour amorcer un changement significatif et s'attaquer à nos préoccupations communes les plus urgentes, notamment l'urgence climatique et la protection des droits humain », a déclaré Mme Paul. 

« Une analyse coûts-bénéfices fixera un prix du carbone pour certains biens importés de pays dont les politiques et les pratiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont faibles ou dont les politiques sont inférieures aux niveaux de référence acceptables. Elle permettra d'éviter les fuites de carbone et pourrait être la mesure la plus efficace que le Canada et les États-Unis pourraient prendre pour inciter d'autres pays à adopter de solides politiques de réduction des émissions de GES. »

L'analyse coûts-bénéfices présenterait plusieurs avantages clés : 

  • Elle renforcerait la compétitivité des entreprises nord-américaines qui sont plus efficaces sur le plan énergétique que leurs concurrents mondiaux. 
  • Elle aiderait à prévenir la délocalisation de la production industrielle - et donc des émissions de GES - là où les politiques climatiques sont les plus faibles.  
  • Inciterait les autres pays à fixer un prix efficace pour leur propre carbone afin de conserver ces revenus, plutôt que de permettre au Canada ou aux États-Unis de les percevoir.  

 « Dans le contexte de la lutte contre l'urgence climatique, le Canada devrait toujours chercher à se surpasser et à montrer la voie à suivre dans les efforts internationaux visant à réduire les émissions mondiales de GES », a déclaré Mme Paul. « Malheureusement, ce leadership est quelque chose que le gouvernement n'a pas réussi à démontrer jusqu'à présent. Les objectifs de réduction des émissions de GES du Canada sont terriblement insuffisants et nous n'avons aucun plan pour parvenir à une économie neutre en carbone d'ici 2050. » 

« Avec une nouvelle administration américaine qui s'est engagée à réintégrer l'accord de Paris et à mettre en œuvre une analyse coûts-bénéfices, j'espère qu'elle constituera un moteur supplémentaire pour que le Canada assume un rôle de chef de file dans la lutte mondiale contre les changements climatiques. » 

Mme Paul a déclaré que le gouvernement du Canada doit également restructurer immédiatement l’Entente sur les tiers pays sûrs. Notre Cour fédérale a récemment jugé que l'accord sur l'asile conclu entre le Canada et les États-Unis contrevient à la garantie de la Charte canadienne des droits et libertés concernant « le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité.»  

« C'est une honte nationale que le Canada continue à renvoyer des personnes vulnérables aux États-Unis pour qu'elles soient immédiatement détenues, souvent dans des conditions déplorables », a déclaré Mme Paul. « La fermeture de nos frontières aux demandeurs d'asile met leur vie en danger sans pour autant augmenter la sécurité au pays et rend le Canada complice lorsque ces personnes sont renvoyées dans leur pays d'origine où elles risquent la persécution, la torture ou la mort. Si le président élu Biden et le premier ministre sont réellement engagés en faveur des droits humains, ils restructurerons immédiatement l’Entente sur les tiers pays sûrs pour garantir la protection des droits de tous ceux et celles qui entrent aux États-Unis ou au Canada en quête d'asile. » 

# # #

Pour plus d'informations ou pour organiser une entrevue, contactez

Rosie Emery

Attachée de presse 

613-562-4916x206

rosie.emery@partivert.ca