Tuerie en Nouvelle-Écosse : ce sera une enquête publique complète, et les Verts applaudissent cette décision

OTTAWA — Le Parti vert du Canada applaudit la décision prise par Ottawa de tenir une enquête publique sur la tuerie survenue dans les régions rurales de la Nouvelle-Écosse les 18 et 19 avril 2020 alors que vingt-deux personnes ont été tuées dans cet événement tragique.

« Nous nous réjouissons que les gouvernements du Canada et de la Nouvelle-Écosse aient décidé de faire ce qu'il fallait et de mener une enquête publique complète », déclare la chef intérimaire du Parti vert, Jo-Ann Roberts. « Cela dit, les survivants et les familles des victimes n'auraient pas dû avoir à protester dans les rues pour arriver là. Ils auraient dû être entendus dès le début. »

La semaine dernière, le ministre fédéral de la sécurité publique, Bill Blair, et le ministre de la Justice de Nouvelle-Écosse, Mark Furey, ont annoncé qu'un comité d'examen indépendant présidé par Michael MacDonald, ancien juge en chef de la Nouvelle-Écosse, avait été nommé pour examiner les événements des 18 et 19 avril. Ce comité d'examen comprend également l'ancienne vice-première ministre, Anne McLellan, et l'ancien chef de la police de Fredericton, Leanne Fitch. Hier, le ministre Bill Blair a annoncé qu'une enquête publique complète sera menée.

« Les membres de cette commission sont bien choisis; ils sont respectés et très compétents. J'ai la conviction que maintenant qu'ils disposent des bons outils, leur travail aidera les victimes, leurs familles, les Néo-Écossais et tous les Canadiens à comprendre comment cet événement tragique s'est produit et à empêcher qu'il se reproduise », explique Mme Roberts.

« Les familles des victimes exigent des réponses, mais les Canadiennes et les Canadiens aussi », affirme la leader parlementaire du Parti vert, Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands). « Bien trop souvent, les échecs de la GRC échappent à toute responsabilité et, dans cette terrible tragédie, bien des questions demeurent. Pourquoi le public n'a-t-il pas été averti alors que les meurtres se succédaient et qu'un tueur était toujours en liberté déguisé en agent de la GRC? Pour obtenir les réponses à ces questions, les agents de la GRC doivent être tenus de témoigner sous serment. »

Mme May souligne que, dans de nombreux cas, les demandes d'enquête sur la conduite de la GRC ont été éludées. Pensons notamment à l'affaire contre l'ancien commissaire de la GRC Giuliano Zaccardelli qui faisait l’objet d’allégations d’ingérence dans la campagne électorale fédérale de 2005; aux fusillades du 22 octobre 2014 sur la Colline du Parlement; aux arrestations, en 2013, dans la Première Nation Elsipogtog au Nouveau-Brunswick et à celles sur le territoire des Wet'suwet'en en 2019.

« Nous honorons et pleurons la perte de l’agente Heidi Stevenson, poursuit Mme May. Nous reconnaissons que, comme Heidi, la grande majorité des agents de la GRC risquent leur vie pour nous chaque jour. Pourtant, éviter de répondre aux questions difficiles ne fait rien pour servir ou protéger les intérêts des agents de la GRC. »

« Je suis heureuse que le gouvernement de la Nouvelle-Écosse opte pour une enquête publique », déclare pour sa part Jenica Atwin (députée de Fredericton), porte-parole du Parti vert pour les femmes et l'égalité des sexes. J'espère que, comme pour l'examen qui était prévu, on tiendra compte de la violence sexiste et de la violence entre partenaires intimes en tant que contexte motivateur des actions du tireur. Faire la lumière sur la violence entre partenaires intimes, associé à un renforcement des soutiens aux personnes qui en sont victimes, aidera sûrement à sauver des vies. »

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