Le Parti vert se joint aux chefs de la nation Wet'suwet'en pour s'opposer à la construction d'un pipeline

7 janvier 2020

OTTAWA - Le Parti vert du Canada se réjouit de la décision de Coastal GasLink (CGL) de retirer ses travailleurs et ses travailleuses du territoire de la nation Wet'suwet'en en réponse à un avis d'expulsion émis par cinq chefs héréditaires. Les chefs s'opposent à la construction du pipeline de CGL sur leur territoire non cédé dans le nord de la Colombie-Britannique.

Paul Manly, le député vert de Nanaimo-Ladysmith, affirme que ce différend constitue une lutte pour les droits des Autochtones et la justice climatique. « Nous savons que ce pipeline et le projet de GNL à Kitimat qu'il dessert sont une catastrophe climatique en devenir », a-t-il déclaré. « Les chefs héréditaires doivent non seulement être consultés, mais ils doivent aussi être entendus. Je me range aux côtés de ces chefs qui ont protesté pacifiquement pour protéger leurs terres et j'exhorte les gouvernements provincial et fédéral à respecter la position qu'ils ont prise. » 

La tension monte dans la région près de Houston (C.-B.). La veille du Nouvel An, un juge de la Cour suprême de la C.-B. a accordé à CGL une injonction contre les manifestants qui, selon la compagnie, bloquaient l'accès au projet.

Dans une lettre remise aux représentants de CGL, les chefs héréditaires ont déclaré que tout le personnel et les entrepreneurs devaient quitter le territoire immédiatement. Selon nos dernières information, ils l'ont fait.

La chef parlementaire du Parti vert Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands) affirme que cette situation pose un défi au gouvernement de la Colombie-Britannique, qui fut la première assemblée législative du Canada à adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). « Vous ne pouvez pas dire que vous respectez la DNUDPA et ensuite envoyer la GRC pour retirer les chefs héréditaires de leurs propres terres lorsqu'ils n'ont pas donné leur consentement », a déclaré Mme May.

La compagnie albertaine qui construit le pipeline, TC Energy, affirme avoir négocié des ententes avec 20 conseils de bande des Premières Nations avant de construire le pipeline.

Jenica Atwin, députée du Parti vert de Fredericton, suit également la situation de près. « Ce qui se passe en Colombie-Britannique est d'un intérêt particulier pour le Canada atlantique car nous exerçons également nos activités en vertu de traités de paix et d'amitié, dans lesquels aucune terre n'a été cédée. La façon dont ce conflit est traité créera un précédent important », a déclaré Mme Atwin.

« Avec l'adoption de la DNUDPA en Colombie-Britannique, la gouvernance traditionnelle est reconnue dans l'obligation de consulter et doit obtenir un consentement libre, préalable et éclairé. Pour le reste du Canada, il est essentiel de comprendre que certaines formes d'extraction et de développement seront bloquées en raison des protestations des Premières Nations au sujet des préoccupations environnementales et culturelles découlant des mouvements populaires, même si les entreprises ou les représentants du gouvernement prétendent avoir l'approbation des chefs et des conseils élus. Ces types d'interventions se poursuivront tant qu'il y aura une confusion sur les droits collectifs inhérents des autochtones à la terre ».

« Cette situation pourrait facilement s'aggraver », a observé M. Manly. « Nous demandons à TC Energy et à la GRC de respecter la position prise par les chefs des Wet'suwet'en et de ne prendre aucune autre mesure avant de les rencontrer pour discuter de la raison de cette récente impasse. »

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