Le manquement à l’éthique de M. Trudeau démontre la nécessité de soustraire le gouvernement à l’influence des entreprises, dit Elizabeth May

OTTAWA - La chef du Parti vert, Elizabeth May (députée de Saanich-Gulf Islands), demande une enquête plus vaste sur l’affaire SNC-Lavalin à la suite de la publication du rapport du commissaire à l’éthique, Mario Dion, mercredi. Le rapport déclare le premier ministre Justin Trudeau coupable d’avoir enfreint la Loi sur les conflits d’intérêts du Canada.

« Ce n’est pas à moi d’exiger la démission de M. Trudeau », a déclaré Mme May. « C’est au Premier ministre de décider, et sa décision nous en dira beaucoup plus sur lui que toute dénonciation de ma part ou de la part de quiconque. Je crois que c’est un délit de démission, mais je ne peux pas parler en son nom. Tous les freins et contrepoids normaux devraient entrer en jeu, y compris une enquête de la GRC que je ne préjugerais pas. Mais la question morale de ce qu’il faut faire appartient à Justin Trudeau et à personne d’autre. Je pense qu’il devrait s’excuser immédiatement auprès de Jody Wilson-Raybould, de Jane Philpott et des Canadiens. »

Mais Mme May a insisté sur le fait que cette question ne s’arrête pas au premier ministre. 
« Nous avons besoin d’une enquête plus approfondie, parce que le rapport du commissaire ne couvre pas le large éventail de questions troublantes mises au jour par le scandale SNC-Lavalin - des questions comme l’étendue de l’influence des entreprises sur notre démocratie, le manque d’éthique et de transparence au gouvernement et comment le personnel du Cabinet du Premier ministre pourrait s’ingérer aussi profondément dans le fonctionnement d’un ministère indépendant. »

David Merner (Esquimalt-Saanich-Sooke), porte-parole du Parti vert en matière de justice, a déclaré : « Personne n’est au-dessus de la loi. Nous devons faire la lumière sur la corruption systémique qui sous-tend ce scandale. Une enquête plus large doit inclure l’accès à tous les documents pertinents cachés au commissaire à l’éthique. Le gouvernement ne doit pas continuer à retarder la publication de ces preuves vitales. Tout gouvernement qui croit vraiment en l’éthique et l’intégrité accueillerait favorablement une telle enquête. »

La réforme électorale est également essentielle pour remédier aux manquements à l’éthique de gouvernement en gouvernement. Le Parti vert mettrait en place une représentation proportionnelle pour que chaque vote compte. La réforme du système électoral canadien était un engagement de la campagne des libéraux de 2015. Justin Trudeau a promis que les élections seraient les dernières à être réglementées par le système uninominal majoritaire à un tour.

« N’oublions pas que seuls deux partis ont joui du pouvoir illimité dont jouissaient les gouvernements majoritaires sous notre système majoritaire uninominal à un tour : les libéraux et les conservateurs », a déclaré Mme May. « Ce sont les deux faces de la même médaille que les Canadiens retournent depuis plus de 150 ans et obtiennent les mêmes résultats. Ce scandale est une rare occasion de réfléchir sur l’état de notre démocratie. Il est clair qu’il doit y avoir un changement et l’envoi d’un plus grand nombre de députés verts au Parlement cet automne fera en sorte que le changement se produise le plus tôt possible ».

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