Le Parti vert demande aux ministres fédéraux de bloquer les permis d’exploration pétrolière et gazière dans le golfe du Saint-Laurent

(OTTAWA) – Le Parti vert du Canada et le Parti vert de la Nouvelle-Écosse ont publié le communiqué conjoint suivant qui urge les ministres fédéraux d’empêcher le forage d’exploration en mer de se poursuivre au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador.

Le 16 septembre 2016, l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers (CNLOPB) a annoncé son intention de délivrer un permis d’exploration à Corridor Resources Inc. dans la zone extracôtière Canada — Terre-Neuve-et-Labrador.

S’il est approuvé par les ministres fédéraux, le permis lancera un processus d’examen visant à autoriser les opérations de forage dans le secteur du gisement Old Harry. Le permis a toujours été renouvelé sans évaluation environnementale et Corridor Resources Inc. pourra, avec ce nouveau permis, maintenir ses droits de forage en mer.

« Le renouvellement continuel d’un permis d’exploration dans des zones écologiquement sensibles du golf du Saint-Laurent est choquant, a dit Thomas Trappenberg, chef du Parti vert de la Nouvelle-Écosse. Les Canadiens de l’Atlantique exigent un processus équitable et transparent, de même qu’un processus d’évaluation environnementale qui s’appuie sur des faits plutôt que les désirs de l’industrie pétrolière et gazière. »

« L’arrogance et le parti pris en faveur de l’industrie par l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers sont une preuve supplémentaire qu'il ne doit pas être responsable des évaluations environnementales pour les activités pétrolières et gazières en mer, a ajouté Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands.

Grâce à la loi omnibus C-38 de Stephen Harper, toute activité de forage de Corridor Resources ne sera pas soumise à un examen rigoureux comme cela aurait été le cas avec la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale antérieure à 2012. Les activités d’exploration sont maintenant examinées par le CNLOPB seulement, plutôt que par un comité d’examen indépendant. Le gouvernement Trudeau doit remédier aux dégâts causés à la loi sur l’évaluation environnementale par l’ancien gouvernement afin de garantir que les dangereux projets extracôtiers seront à nouveau soumis à un examen rigoureux. »

Note : Un document d’information est joint à la présente.

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Contexte : Le golfe du Saint-Laurent est un environnement riche et diversifié accueillant plus de 4 000 espèces marines et il est particulièrement sensible à toute perturbation causée par des activités de prospection sismique, d’exploration et de forage pour des ressources pétrolières et gazières.

Le 16 septembre 2016, l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers (CNLOPB) a annoncé son intention de délivrer un nouveau permis d’exploration à Corridor Resources Inc. dans la zone extracôtière Canada — Terre-Neuve-et-Labrador. Ce permis déclenchera un processus d’examen visant à autoriser les opérations de forage dans le secteur du gisement Old Harry, situé à mi-chemin entre les Îles-de-la-Madeleine et la côte ouest de Terre-Neuve.

Antérieurement à son annonce de vendredi, le CNLOPB avait accordé trois prolongations d’un an à un ancien permis de Corridor Resources et avait cité des facteurs réglementaires pour expliquer sa décision d’annuler le dépôt d’un million de dollars exigible pour chaque prolongation.

Ces facteurs réglementaires comprennent l’obligation de tenir des consultations du public et des Autochtones organisées par l’Office dans le cadre du processus d’examen de ce projet. Cela n’a pas été fait à ce jour.

L’Office s’est traîné les pieds avant de confirmer quand et comment se tiendront les prochaines consultations du public et des Premières Nations. Le 15 janvier 2016, l’Office a annoncé qu’il comptait tenir des consultations du public et des Premières Nations « à une date ultérieure », sans fournir plus de détails.

Les nombreux risques pour les espèces marines et les industries de la pêche et du tourisme, la présence de plusieurs zones sensibles et espèces menacées, d’importantes lacunes dans les données, et la complexité et l’état de détérioration du golfe du Saint-Laurent sont tous des risques qui surpassent les avantages économiques de ce projet de forage en eau profonde.

Le manque de permis social est mis en évidence par les résultats des consultations publiques précédentes organisées dans les cinq provinces du golfe du Saint-Laurent. Des 597 présentations écrites et témoignages entendus dans le cadre de ces consultations, 582 exprimaient des inquiétudes à l’égard de l’exploration pétrolière continue dans le golfe du Saint-Laurent.