Déclaration d’Elizabeth May au sujet des réfugiés syriens

OTTAWA – La chef du Parti vert du Canada Elizabeth May (Saanich–Gulf Islands) a fait la déclaration suivante au sujet de la crise des réfugiés syriens et du récent décès d’un réfugié syrien âgé de trois ans :

«En tant que mère et grand-mère, la photo de ce pauvre enfant m’a été difficile à supporter. Je ne peux imaginer la peine immense de son père, lequel a aussi perdu sa femme et son autre garçon dans ce drame. Je désire lui offrir mes condoléances ainsi qu’à sa famille.

« En tant que chef du Parti vert du Canada, je m’attends à ce que le Canada prenne ses responsabilités dans la crise des réfugiés pour que jamais plus nous n’ayons à voir ce genre d’images. Étant donné ses promesses non tenues, Stephen Harper n’a aucune crédibilité sur cet enjeu. Nous devrions hausser le nombre de réfugiés admis au pays à 25 000 et nous devrions en faire plus pour mettre fin au conflit en s’assurant notamment d’honorer nos engagements auprès du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

« Le système actuel est un fouillis, surtout quand on le compare au système de parrainage mis en place au moment de la crise des boat people. Nous avions alors accueilli ces Vietnamiens à bras ouverts. Le système actuel coûte cher et est une véritable course à obstacles.

« Je condamne l’inaction des Conservateurs sur un sujet si urgent. J’ai plusieurs fois demandé des changements. J’ai plusieurs douzaines de cas dans mon comté : des gens à Chypre, en Turquie, en Syrie qui ont besoin d’aide urgente. Je reçois directement des messages de familles dont les enfants sont confinés à l’intérieur jour après jour parce que jouer dehors est trop dangereux. Leur situation est un cauchemar.

« En tant que députée de Saanich–Gulf Islands, j’ai directement aidé à la réunification de familles et l’effort requis est immense. J’ai travaillé avec les ambassades et je sais qu’elles manquent de personnel pour faire face à ce genre de crise.

« J’ai eu le plaisir de réunir deux familles en permettant à deux hommes syriens de retrouver leur épouse au Canada. De par mon expérience dans mon comté, je peux garantir que notre système d’accueil de réfugiés et d’immigrants est dysfonctionnel et que cela est dû aux années Harper. »