Le budget olympique de Harper reste bien en-deçà du podium

OTTAWA – Elizabeth May, chef du Parti Vert du Canada, a éreinté le budget 2014 de Stephen Harper comme étant un ressassement de mesures médiocres et de messages désuets.

« En commençant par les points positifs, il faut saluer d’une médaille d'or l’instauration tant attendue de la« loi de Lindsey » – la banque de données d'ADN à l’intention des personnes disparues –; l'octroi aux jeunes de prêts, sur le modèle de prêts aux étudiants, pour les aider à financer des apprentissages; de nouveaux fonds pour soutenir les programmes de stages, et de l'argent pour aider Parcs Canada aux prises avec sa propre infrastructure en décombres », a noté Mme May, députée de Saanich-Gulf Islands.

Le Parti Vert note cependant l’absence totale au budget de la moindre référence à la crise urgente du besoin d’investissements et d’une réglementation plus stricte dans le transport ferroviaire de marchandises, ni aucune référence à la crise imminente du transport par rail de voyageurs partout au Canada. 

Le chef adjoint du Parti vert, Bruce Hyer, député de Thunder Bay-Superior-Nord, a déclaré: « Ce budget continue à surtaxer les petites entreprises et les familles, tandis qu’il sous-taxe largement les grandes entreprises comme les grandes banques et les compagnies pétrolières. Il s’agit d’un programme délibéré visant à faire disparaître les services dont les Canadiennes et les Canadiens ont besoin, en réduisant l'impôt facturé aux grandes sociétés à la moitié du taux en vigueur aux États-Unis, et ce sans même exiger que ces entreprises investissent chez nous ou y créent des emplois. »

Le Parti Vert note que le gouvernement Harper a, comme beaucoup le craignaient, décidé de s’en prendre aux organismes de bienfaisance, et notamment aux groupes de défense de l’environnement qui, de l'avis des Conservateurs, « ne fonctionnent pas de la manière prévue ». Cette nouvelle orientation donnée aux enquêtes de l'ARC a été dissimulée à la page 259, loin du chapitre principal que le budget consacre aux organismes de bienfaisance, aux pages 212-215.

« Ce qui est vraiment irritant dans le budget 2014 de n’importe quel gouvernement moderne, c'est qu’il n’y a qu’au Canada que la menace de la crise climatique n'est jamais mentionnée. De façon paradoxale, on voit beaucoup d’argent nouveau – environ 300 millions de dollars sur 5 ans – être attribué pour faire face aux inondations, aux sécheresses, aux incendies et à d’autres événements météorologiques extrêmes, qui vont augmenter en raison des changements climatiques », a déclaré Mme May. « Pendant ce temps, on voit s’accélérer une montée de l'effet de serre à cause de la croissance incontrôlée de la production de combustibles fossiles : suppression des droits de douane sur les équipements liés au forage off-shore, hausse des mécanismes de réponse aux déversements de pétrole, et un développement des oléoducs, dont le budget semble pré- approuver le projet Énergie Est en vue d’accroître l'exportation de bitume non traité. »

(Voir note ci-jointe pour la répartition du chiffre de 300 M$)

«Dans l'ensemble, la principale caractéristique environnementale de ce budget est la jolie photo en page couverture de cyclistes profitant de nos spectaculaires raisons sauvages », a conclu Mme May.

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Stéphanie Charron
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Ajout au communiqué de presse :

  • Le Parti vert souligne que, malgré le financement des mesures suivantes liées au climat, le budget ne mentionne pas que les changements climatiques sont déjà à l'origine de lourdes pertes pour l'économie canadienne :’;
  • Report d'impôt pour les agriculteurs qui doivent vendre du bétail d'élevage en raison de « conditions extrêmes de sécheresse ou d’excès d'humidité » (p. 149) ;
  • Programme national d'atténuation des catastrophes (200 millions $ sur 5 ans, p. 231) ;
  • Gestion des urgences dans les réserves pour aider les Premières Nations face à des inondations et des incendies (40 millions $ sur 5 ans, p 231) ;
  • Recherche d'une approche nationale en matière d’assurance contre les inondations pour les propriétaires de maison (p. 232) ;
  • Investir dans l'entretien des ports pour petits bateaux, qui, tout en n'étant pas mentionnés dans le budget, ont un besoin croissant d’investissements en réparations dues à l'élévation du niveau de la mer et des vagues de tempête (40 millions $ sur deux ans, p. 167).
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