De nouvelles compressions sapent notre capacité à réagir en cas de déversement en Colombie-Britannique

OTTAWA – Les compressions au Centre de recherche environnementale sur le pétrole et le gaz extracôtiers (CREPGE) du ministère des Pêches et des Océans représentent un dangereux pas en arrière pour la sûreté et l’intégrité du littoral et de l’environnement en Colombie‑Britannique, a prévenu aujourd’hui la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands, Elizabeth May.

« Il est particulièrement choquant de constater que les conservateurs de Harper veulent restreindre les activités du Centre de recherche environnementale étant donné qu’ils ont l’intention d’autoriser la présence de superpétroliers dans le détroit d’Hécate – le quatrième plan d’eau en importance sur la planète quant aux dangers pour la navigation », a dit May. « Ces compressions mettront un terme à la recherche axée sur les dangers de l’industrie pétrolière et gazière dans le détroit d’Hécate. Parmi d’autres questions clés propres au détroit d’Hécate, le Centre de recherche a examiné les conséquences des fuites d’hydrocarbures, les déversements d’hydrocarbures, les mesures d’atténuation de leurs impacts, le rétablissement de l’habitat après un déversement et les impacts de l’exploration pétrolière sur le milieu aquatique. »

D’autres compressions mesquines frappent le bassin de scientifiques canadiens de renommée mondiale et tout semble indiquer que l’industrie pétrolière et gazière en profite largement, selon May. « Chaque jour, nous entendons parler de congédiement chez des scientifiques de premier plan et d’annulation de programmes clés pour la recherche. C’est extrêmement inquiétant! »

Une équipe d’Environnement Canada vouée à la recherche et à la surveillance axée sur la pollution des cheminées industrielles est sous le couperet. « Le Plan de surveillance de l'environnement intégré des sables bitumineux a démontré l’importance des données sur les cheminées industrielles; à présent, le gouvernement congédie les seules personnes qui possèdent l’expertise pour exécuter ce plan », a déploré May. « Les conservateurs de Harper ont-ils l’intention d’abandonner leur plan de surveillance? »

« De toute évidence, les conservateurs sont déterminés à éliminer tout ce qui risque d’entraver l’expansion de l’industrie des hydrocarbures, autant en mer que dans les sables bitumineux, tout en réduisant notre capacité à surveiller la pollution et à réagir aux catastrophes. La mise à pied de scientifiques de haut niveau au sein du gouvernement aura des conséquences négatives durables », a dit May.

D’autres compressions récentes incluent :

  • La fermeture de tous les bureaux régionaux du Programme des urgences environnementales d’Environnement Canada, à l’exception d’un seul au Québec;
  • L’élimination de dix opérations de la Garde côtière, y compris celle de recherche et sauvetage à Vancouver, les communications maritimes à Kitsilano, Comox et Tofino – affectant la capacité de la Garde côtière à surveiller et à sanctionner les délits liés à la pollution en mer;
  • L’élimination du Programme des contaminants de Pêches et Océans Canada;
  • Le congédiement de presque tout le personnel scientifique de Pêches et Océans Canada chargé d’étudier les contaminants et la toxicologie marine sur l’ensemble du territoire canadien, soit 75 scientifiques.

« Les conservateurs de Harper sont lancés dans une course folle pour éliminer la capacité du Canada à procéder à des activités de surveillance et de recherche scientifique. Ces décisions auront des conséquences directes sur la sûreté et la santé des Canadiennes et des Canadiens et potentiellement dévastatrices pour notre environnement », a prévenu May.

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Renseignements :
Debra Eindiguer
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