La réputation du Canada en matière de droits de la personne encore entachée

OTTAWALe Parti vert du Canada est attristé, mais non surpris de
l’examen virulent mené par le Comité pour l’élimination de la discrimination
raciale (CEDR) de l’Organisation des Nations unies (ONU) quant à l’inaction du
Canada à l’égard de l’amélioration des conditions dévastatrices au sein des
collectivités des Premières Nations.

« Le Canada continue de parler
du problème et de l’étudier, mais il n'agit jamais. Le CEDR a depuis longtemps
émis des recommandations que le Canada n’a pas mises en application. Une Commission
royale sur les peuples autochtones (CRPA) s’est tenue en 1996 et le CEDR a
offert des recommandations afin de mettre en œuvre les conclusions du CRPA.
Cela dure depuis très longtemps », affirme la critique du Parti vert en
matière d’Affaires autochtones, Lorraine Rekmans. « La communauté
internationale est maintenant prise à témoin. Il ne me reste qu’à souhaiter que
cette plus récente condamnation de la part d’experts en droits de la personne incite
le gouvernement à agir. »

« L’ironie est que cette
critique nous parvient immédiatement après un rassemblement entre les Premières
Nations et la Couronne au cours duquel aucun engagement réel n’a été pris pour
remédier aux violations des droits de la personne. Le premier ministre n’a fait
qu’annoncer la semaine dernière du financement pour l’alphabétisation »,
ajoute Rekmans.

Tous les États parties signataires de
la Convention internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
(CIEDR) ont l’obligation de soumettre des rapports périodiques à l’ONU sur la
manière dont les droits sont mis en application. Les États doivent présenter un
rapport un an après leur adhésion et à chaque deux ans par la suite. Le Comité
examine chacun des rapports et transmet ses préoccupations et ses
recommandations à l’État sous forme d’observations finales.

Le rapport du CEDR, rédigé par des
experts en matière de droits de la personne, a été publié la semaine dernière à
Genève. La plupart des critiques se concentrent sur les problèmes auxquels font
face les collectivités des Premières Nations au Canada.

« C’est un regard international
bien peu flatteur pour le Canada. Cela nous déshonore tous », affirme
Rekmans.

« Le comité de l’ONU a noté les
disparités terribles qui existent entre les conditions dans lesquelles les
collectivités des Premières Nations sont obligées de vivre et le mode de vie
des autres Canadiennes et Canadiens. Les Premières Nations font véritablement
face à des conditions du tiers monde », explique la chef du Parti vert
Elizabeth May.

Le Parti vert s’est porté à la défense
de la justice, de l’équité et de négociations de nation à nation entre le Canada
et les Premières Nations. Le Parti vert en a appelé à un financement accru en
matière d’éducation, d’économie, de logement, de santé et de gouvernance pour
les Premières Nations. En plus de l’élimination de la désuète Loi sur les Indiens, le Parti vert a
demandé un plus grand investissement en matière d’éducation, d’accès à l’eau
potable et d’amélioration des conditions de logement pour les Premières Nations
(au moins 800 millions $ par année en tout), en plus de la restauration de
l’engagement de 5,1 milliards $ de l’Accord de Kelowna.

 

Renseignements :
Rebecca Harrison
media@partivert.ca
613-614-4916