Notes de discussion d’une rencontre de haut niveau

Elizabeth May

Le président du Guatemala : « C’est une crise de principes et de valeurs. La question n’est pas de savoir combien d’argent je pourrai engranger; la question est de savoir combien de vies je pourrai sauver. »

Le président de Nauru (à la tête d’une délégation de 14 États insulaires et à basses terres littorales) précisant que seulement 10 000 personnes parlent sa langue maternelle et qu’elle pourrait bientôt disparaître : « Aucune langue n’est aussi exotique que celle des négociateurs sur les changements climatiques; vous parlez en acronymes – LULUCF, LCA...

« Nous avons parcouru la moitié du globe pour être ici aujourd’hui. Comme chefs d’État, nous avons le devoir de travailler pour nos citoyennes et nos citoyens. Nous sommes les dirigeants de la grande famille du Pacifique et nous continuerons de défendre notre famille. Nous ne sommes pas venus ici pour demander la charité. Nos principes ne sont pas à vendre au plus offrant... nous luttons en ce moment pour nous adapter aux nouvelles réalités environnementales qui forment notre quotidien. Notre réalité laisse très peu de place au compromis. Lorsque vous nous demandez de faire un compromis, vous nous demandez en fait de décider combien d’îles nous sommes prêts à sacrifier... »

« Il y pourtant deux mots dans ces négociations qui nous donnent de l’espoir : "vision commune". Cette vision doit être le fruit d’un effort collectif visant à léguer un monde à nos enfants. »

Le président de Palau : « Je suis debout devant vous aujourd’hui en qualité de chef d’État, mais je vous parlerai plutôt comme un enfant du Pacifique. Nos vies et nos moyens de subsistance sont intimement liés aux océans. Les océans qui nous ont donné la vie menacent aujourd’hui de nous engloutir. Nous ne pouvons plus traiter le changement climatique comme un simple point de négociation. Le changement climatique est non négociable. Le changement climatique est une crise.