OTTAWA - Le Parti vert demande au premier ministre de demander à la gouverneure générale de convoquer à nouveau la Chambre des communes pour débattre de la réponse du Canada à l'urgence de la politique étrangère en Afghanistan et pour s'assurer que le Canada demeure responsable de la sécurité des personnes ressortissantes afghanes qui ont contribué à notre mission et qui cherchent maintenant désespérément à fuir le pays.
« En date d'hier, les talibans avaient capturé toutes les grandes villes d'Afghanistan, y compris la capitale Kaboul », a déclaré Mme Paul. « L'avancée des talibans a été rapide et impitoyable ; nous assistons à la reconquête complète de l'Afghanistan par les talibans. Les femmes et les filles sont particulièrement menacées. Sous le régime taliban de 1996 à 2001, les femmes et les filles n'avaient pas le droit d'aller à l'école ou de travailler en dehors de la maison. Quatorze millions de femmes et de filles sont maintenant sous le contrôle des talibans. Allons-nous les abandonner à leur sort ? »
Plus de 40 000 militaires canadiens ont servi en Afghanistan, 159 membres des forces armées canadiennes sont morts et des milliers ont été blessés.
« Le déploiement militaire du Canada en Afghanistan a été l'un des plus importants de notre histoire », a déclaré Mme Paul. « Tout le travail accompli par nos militaires risque d'être réduit à néant sans une action internationale rapide et coordonnée. Allons-nous permettre que leur sacrifice soit vain ? »
« Le Canada s'est engagé, à la fin de 2001, à se joindre à la coalition dirigée par les États-Unis à la suite de l'attaque terroriste du 11 septembre 2001. Nous savions alors non seulement quel danger les talibans représentaient pour la sécurité mondiale, mais aussi ce que leur règne signifierait pour les femmes et les filles. Hier, le premier ministre britannique Boris Johnson a appelé les pays à ne pas reconnaître les talibans comme un gouvernement légitime sans un accord international et il a rappelé le Parlement aujourd'hui pour aborder cette question. »
« Bien que le Canada ne siège pas au Conseil de sécurité des Nations Unies, la réunion d'urgence sur l'Afghanistan que tiendra cet organisme aujourd'hui sera cruciale pour déterminer les mesures urgentes à prendre par la communauté internationale. Ces mesures doivent inclure la condition que toute reconnaissance diplomatique des talibans soit subordonnée au respect intégral et vérifiable des lois de la guerre et des droits fondamentaux de tous, y compris des 14 millions de femmes et de filles qui demeurent dans le pays. Le gouvernement du Canada devrait publier sa propre déclaration à cet effet. »
« Sur une note personnelle, mon mari a fourni un soutien technique sur les aspects des droits humains des négociations de paix avec les talibans et beaucoup de ses amis et collègues sont en danger. Avec la fermeture de l'aéroport, il reste peu de moyens pour les gens de fuir ce qui sera probablement un massacre par les talibans des personnes qui étaient proches ou avaient des liens avec la coalition. Nous craignons pour leur sécurité. Le Canada doit trouver un moyen de protéger les personnes qui ont aidé notre personnel et non pas simplement les abandonner à l'intérieur du pays. »
« Le Parlement a été dissous et ne peut donc pas débattre de cette situation d'urgence et déterminer comment le Canada peut faire tout son possible pour protéger les civils afghans et assurer la sécurité mondiale en l'honneur du sacrifice de nos militaires qui ont servi en Afghanistan. C'est un élément angoissant de plus à ajouter à la liste des raisons pour lesquelles ces élections fédérales n'auraient pas dû être déclenchées en ce moment. »
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Rosie Emery
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