Déclaration du Parti vert du Canada sur les forages extracôtiers dans le golfe du Saint-Laurent

 OTTAWA - Le Parti vert du Canada exhorte le gouvernement fédéral à respecter son obligation prescrite par la Constitution de consulter les Premières nations de la région avant de pousser plus avant des plans de forage de pétrole extracôtiers dans le golfe du Saint-Laurent.

« Le gouvernement fédéral a le devoir de mener une consultation de grande envergure des Nations innue, malécite et micmac avant toute exploration ou de forage dans cette région et à ce jour, il ne s’est pas acquitté de cette obligation », a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich – Gulf Islands. « Les résidents des communautés côtières, et ceux qui sont impliqués dans l’industrie du tourisme et la pêche sont également à risque et doivent faire partie de toute discussion avant le dépôt de toute loi à la Chambre des communes. »

Lors d’une réunion historique de l’été dernier, des chefs représentant les Nations innue, malécite et micmac se sont engagés à défendre d’une voix unie les droits et titres autochtones et issus de traités dans la région du Golfe. Citant de graves lacunes dans l’évaluation des risques et une préparation insuffisante aux catastrophes, les Premières Nations réclament un moratoire de 12 ans sur les forages de pétrole et de gaz dans la région du golfe.

« Il y a quelques jours, un superpétrolier massif de 240 mètres, qui se rendait transborder du bitume des sables bitumineux dans un port du fleuve Saint-Laurent, a été arrêté en raison d’un problème avec le matériel d’incendie de secours à bord», a ajouté Bruce Hyer. « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser imprudemment les gouvernements approuver les forages en mer, alors qu’il n’existe pas de moyen éprouvé pour protéger les eaux de l’écosystème du Saint-Laurent. »

« Près de cinq millions de barils de pétrole ont coulé dans le golfe du Mexique pendant la marée noire de DeepWater Horizon en 2010 : imaginez l’effet dévastateur qu’un déversement de cette taille aurait dans cette région », a conclu Mme May. « Le forage en mer dans le golfe du Saint-Laurent est une catastrophe écologique qui n’attend que d’arriver.

« Ce qui est encore plus étonnant, c’est que le premier ministre Philippe Couillard n’ait pas assisté à l’annonce de Stephen Harper. Selon un bulletin de nouvelles de CTV publié la semaine dernière, il se peut qu’il n’existe même pas d’entente pour déposer une loi autorisant le début des forages dans le golfe du Saint-Laurent. »

« Ma question au premier ministre Couillard est simple : le gouvernement du Québec a-t-il même accepté cet accord, ou est-ce que Stephen Harper agit prématurément? » 

 

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