Journée mondiale de l'eau 2014 : La crise canadienne de l'eau et la crise climatique sont une seule et même chose

OTTAWA - À l'occasion de la Journée mondiale de l'eau 2014, le Parti Vert du Canada tient à rappeler les nombreuses et graves menaces pesant sur les eaux douces et côtières du Canada.

La Journée mondiale de l'eau est célébrée chaque année depuis 1993. L'ONU a désigné « l'eau et l'énergie » comme thème officiel de cette année, pour mettre en évidence les interdépendances étroites entre l’utilisation faite de l'eau et la production d'énergie.

C'est un thème d'une importance particulière pour le Canada, où les pressions sans relâche visant à extraire et à transporter des combustibles fossiles ont directement mis en danger une bonne part de nos ressources aquatiques.

« Avec des menaces allant de la fracturation hydraulique au Nouveau-Brunswick à la perspective de pétroliers emplis de bitume dans le détroit d'Hécate de la Colombie-Britannique, il est clair que l'eau et les écosystèmes aquatiques de notre pays sont à risque », a déclaré M. Andrew Park, écologiste à l’Université de Winnipeg et critique environnemental du Parti Vert.

« Parallèlement, des catastrophes liées à l'eau ont dévasté de nombreuses communautés canadiennes depuis un an. La fréquence croissante de ces phénomènes météorologiques extrêmes est une prédiction clé des climatologistes. »

« Les plans d'eau tels que les Grands Lacs, le golfe du Saint-Laurent, et beaucoup d’autres partout en Alberta, souffrent de multiples contraintes qui se chevauchent et sont susceptibles de synergies avec les changements climatiques, aggravant les effets de la surpêche, de la pollution chimique et des prélèvements d'eau par l'industrie », a précisé M. Park.

Depuis 2011, les Conservateurs de Stephen Harper ont attaqué toute l'architecture du droit de l'environnement au Canada, en supprimant des protections environnementales, en éviscérant la Loi sur la protection des eaux navigables, en place depuis l'époque de Sir John A. Macdonald, afin de retirer la protection de cette loi à plus de 97% de tous nos lacs et rivières, et en accordant aux entreprises des privilèges sans précédent pour exploiter les sols et les eaux du Canada.

«D'un amendement apporté à la Loi sur le cabotage afin de permettre le forage en pleine mer dans l’Arctique, à l'octroi d'une exemption pour les oléoducs dans la Loi sur la protection des eaux navigables, aucun gouvernement n'a fait plus pour éliminer la surveillance environnementale et pour ‘rationaliser’ le développement industriel au Canada », a déclaré Adriana Mugnatto-Hamou, critique du Parti Vert en matière de changements climatiques.

« C'est pourquoi il est extrêmement important que les Canadiens et les Canadiennes de tous les horizons fassent front commun contre les changements climatiques et protègent leur eau et leurs communautés contre les menaces que représentent l'exploitation minière, le forage de gaz naturel et l'expansion effrénée du réseau des oléoducs. »

« Pour protéger l'eau, nous devons protéger le climat », a déclaré Elizabeth May, chef du Parti Vert et députée de Saanich–Gulf Islands. «Il est urgent que le Canada élabore un plan de transition de notre économie pour la sevrer de sa dépendance  à l’égard des combustibles fossiles. Nous découvrirons avec horreur les pertes économiques dont nous menace à court terme notre négligence du défi climatique, que ce soient l'échouage de marchandises le long d’une Voie maritime du Saint-Laurent dont le niveau s’abaisse, la perte de récoltes en raison de la sécheresse ou la dévastation de villes et de terres agricoles par des inondations massives. Nous avons de toute urgence besoin d’intervenir face au climat ou nous devrons faire face à une crise massive de nos réserves d'eau. »

 

Renseignements :

Nicholas Gall
Agent de communications
Parti vert du Canada
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